Le leader des musulmans chiites au Nigéria, cheikh Ibrahim Zakzaky, est arrivé, ce mardi 13 aout, à New Delhi, pour recevoir les soins nécéssaires, à la suite d’une autorisation de la justice, ont indiqué ses proches.
Après 4 ans de détention, « le chef du Mouvement islamique du Nigeria (MIN), Ibrahim Zakzaky et sa femme viennent de quitter le Nigeria pour l’Inde en compagnie de membres de leur famille », précisent ses proches dans un communiqué.
Deux de ses avocats ont confirmé le départ depuis Abuja d’Ibrahim Zakzaky sur un vol de la compagnie Emirates.
Il avait été autorisé le 5 août par la justice à se rendre sous caution en Inde pour se faire soigner, une mesure susceptible de faire baisser la tension après des mois de manifestations, réprimées dans le sang, pour réclamer sa libération.
Le dimanche 11 août, 184 médecins iraniens, indiens, libanais, irakiens, afghans, pakistanais et syriens ont mis en garde contre une intoxication au plomb dans le sang et les tissus corporels du cheikh Ibrahim Zakzaky, dans une lettre faisant référence aux signes vitaux et aux examens cliniques du dirigeant chiite nigérian. Ils ont insisté pour son transfert dans un hôpital spécialisé le plus tôt possible.
Ibrahim Zakzaky, fondateur du Mouvement islamique du Nigeria (MIN), était détenu avec son épouse Zeenah Ibrahim depuis leur arrestation en décembre 2015 après la répression par l’armée d’une manifestation qui avait fait plusieurs centaines de morts.
Il a perdu son œil droit et risque de perdre le gauche. Il a aussi dans le corps des éclats de balles essuyés lors de la répression de l’armée d’une procession Achoura en 2015.
En juillet, des centaines de ses partisans se sont rassemblés devant les bâtiments gouvernementaux pour demander la libération de Zakzaky. La police a alors eu recours à des tirs de feu et de gaz lacrymogènes pour les disperser. Lors de ces affrontements, plusieurs personnes ont été tuées, blessées ou arrêtées.
Cheikh Zakzaky est connu pour son opposition à la politique de son pays soumis aux diktats de l’axe USA-Israël-Arabie saoudite.
Sources: Rédaction + AFP + PressTV