Deux Américaines et six enfants, issus de familles liées à la milice wahhabite terroriste daech (EI) en Syrie, ont été remis ce mercredi aux Etats-Unis par le biais de l’instance civile des milices kurdes qui pressent les pays occidentaux réticents de rapatrier des milliers de leurs ressortissants.
Les deux Américaines et les enfants étaient dans le camp de déplacés d’Al-Hol, dans le nord-est syrien, où sont détenus des milliers d’étrangers affiliés aux jihadistes takfiristes, a précisé à l’AFP Kamal Akef, un porte-parole de l’administration semi-autonome illégitime kurde.
Ces camps du nord-est syrien accueillent 12.000 étrangers –4.000 femmes et 8.000 enfants gardés sous haute surveillance. A plusieurs reprises, Washington a fustigé la réticence des pays européens à rapatrier leurs ressortissants.
L’initiative intervient deux jours seulement après le rapatriement de cinq orphelins norvégiens issus de familles liées à l’EI, et une semaine après le départ d’environ 150 femmes et enfants ouzbeks.
Par ailleurs, plusieurs centaines de femmes et enfants syriens ont été autorisés à quitter le camp d’Al-Hol, où s’entassent près de 74.000 personnes selon l’ONU, après une requête présentée par des chefs de tribus et des figures locales.
Coopération
Par le passé, au moins deux Américains, un homme et une femme -mère de quatre enfants-, accusés d’avoir collaboré avec l’EI en Syrie ont été rapatriés aux Etats-Unis pour y être jugés, avait annoncé Washington en juillet 2018.
Mais confrontées au cas de Hoda Muthana, une jeune femme qui souhaite revenir aux Etats-Unis après avoir rejoint l’EI, les autorités américaines ont assuré qu’elle n’avait pas la nationalité, même si elle est née sur le territoire. Une procédure judiciaire a été entamée par ses proches pour prouver le contraire et obtenir son retour.
La Russie, le Kazakhstan ou encore le Kosovo se montrent très coopératifs.
Mais à ce jour, la France a rapatrié une poignée d’orphelins et une fillette de trois ans. Selon le ministère français des Affaires étrangères, environ 450 ressortissants français affiliés à l’EI sont en prison ou retenus dans des camps de réfugiés.
Source: Avec AFP