Devant le ministre d’Etat britannique pour les Affaires étrangères, Alester Bert, en visite au Liban le 7 mars dernier , le président libanais Michel Aoun n’a pas caché ses divergences avec les politiques de Londres.
Il a assuré une énième fois que le Hezbollah fait partie du peuple libanais. Pour marquer son rejet de la dernière décision prise par Londres, le mois dernier, lorsqu’elle a décidé de placer l’aile politique du Hezbollah dans sa liste terroriste. Et ce, 10 années après avoir placé sa branche militaire.
« Le Liban a été informé de la position britannique du Hezbollah, il serait peut-être utile de signaler le prolongement régional du Hezbollah, mais ceci ne voudra pas dire que son influence dans la politique libanaise dépasse le fait qu’il fait partie du peuple libanais et il est représenté au sein du Parlement et du gouvernement », a-t-il affirmé.
Durant son point de presse, le diplomate britannique a justifié la décision du gouvernement britannique concernant le Hezbollah en disant que « son gouvernement ne pouvait plus distinguer entre les deux branches militaire et politique du Hezbollah, et pour empêcher toute confusion ».
Tout en affirmant que cette décision ne devrait pas toucher aux engagements de son pays au Liban, il a toutefois affirmé « qu’il ne devrait qu’il n’y ait aucune illusion sur notre profonde inquiétude a l’égard des actions du Hezbollah et qui menacent la stabilité ».
Dans son discours le vendredi 8 mars, le secrétaire général du Hezbollah Sayed Hassan Nasrallah avait attribué cette position britannique ainsi que les sanctions américaines, au fait que le Hezbollah « a défait leurs projets dans la région ».
En outre, le numéro un libanais a aussi réitéré devant l’hôte britannique la position du Liban sur la question des réfugiés syriens. Il a réaffirmé que le Liban allait œuvrer pour qu’ils reviennent dans les régions où la sécurité a été rétablie dans leur pays. Une position qui va à l’encontre de celle des puissances occidentales qui insistent pour qu’ils restent au Liban, afin de les utiliser comme moyen de pression, pour imposer leurs exigences au gouvernement syrien.
Selon le chef de l’Etat, «les séquelles qui découlent de leur présence augmentent de jour en jour ».
« Le dernier recensement montre que le taux de natalité chez les réfugiés syriens a atteint 51% du taux des natalités au Liban », a-t-il poursuivi.
Source: Divers