Le ministre adjoint des Affaires étrangères polonais Maciej Lang a rencontré lundi à Téhéran son homologue iranien dans des efforts visant à désamorcer une crise entre leurs deux pays.
Varsovie doit accueillir les 13 et 14 février un sommet organisé par Washington et jugé anti-iranien par Téhéran.
Lang a qualifié de « constructifs » les entretiens qu’il a eus avec Abbas Araghchi au sujet de ce sommet.
« Nous avons parlé d’un grand nombre de sujets, dont le malentendu sur la conférence de Varsovie, et j’ai présenté notre point de vue sur cela », a dit à l’AFP M. Lang.
« Pour la Pologne, cette conférence n’est pas dirigée contre un pays », a-t-il déclaré.
Le 11 janvier, le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo avait annoncé la tenue en Pologne d’une réunion ministérielle à laquelle participeront des dizaines de pays.
Cette réunion sera centrée sur « la stabilité, la paix, la liberté et la sécurité au Moyen-Orient », avait-il indiqué, « et cela inclut un élément important qui est de s’assurer que l’Iran n’ait pas d’influence déstabilisatrice ».
Deux jours plus tard, le ministère iranien des Affaires étrangères avait annoncé la convocation du plus haut diplomate polonais basé dans le pays pour protester contre la décision d’organiser un sommet « anti-iranien ».
Le ministère a indiqué lundi dans un communiqué que les raisons fournies par le gouvernement polonais à la co-organisation de cette conférence étaient inacceptables et que les Polonais devaient être « conscients des conséquences » d’une telle décision.
La République islamique ne permettra à aucun pays dans la région ou en dehors « de bâtir des coalitions contre ses intérêts », ajoute-t-on.
« Nous voulons organiser un évènement pour parler des problèmes. En fait, l’objectif de cette conférence est de trouver un processus susceptible de servir la stabilité de la région », a argué lundi M. Lang.
« Nous pensons que le résultat sera positif, pourquoi faudrait-il supposer que les relations avec l’Iran vont en souffrir ? », a-t-il ajouté.
Source: Avec AFP