Qualifiant les sanctions anti-iraniennes des États-Unis d’inefficaces, l’Institut d’études sur la sécurité nationale, affilié à l’université de Tel-Aviv, estime que l’alignement du prince héritier saoudien sur cette politique de Washington est au détriment des intérêts de l’Arabie saoudite.
Israël a beaucoup investi sur le personnage du prince héritier saoudien, Mohammad ben Salmane, pour mener à bien la politique de normalisation des relations avec les pays arabes afin de finaliser le « Deal du siècle », a rapporté le journal Rai al-Youm.
Selon l’Institut d’études sur la sécurité nationale (INSS), affilié à l’université de Tel-Aviv, cité par Rai al-Youm, la politique de soutien aux sanctions ant-iraniennes des États-Unis menée par MBS est en contradiction totale avec les intérêts nationaux de l’Arabie saoudite, car cela réduit considérablement les revenus pétroliers de Riyad alors même qu’il n’existe aucune garantie quant au succès des sanctions américaines.
Selon l’étude menée par l’INSS, il semble que le président Trump avait profité de l’assassinat du journaliste saoudien Jamal Khashoggi pour faire chanter Riyad, afin de le pousser à augmenter les exportations de pétrole saoudiennes pour compenser la pénurie provoquée par la réduction ou la suspension des exportations iraniennes, tout cela dans l’optique de plafonner les prix du brut mondial.
« Dans le passé, Téhéran a réussi à surmonter les pressions sans accepter les effets des sanctions. Les sanctions anti-Téhéran de Washington ne changeront probablement pas la politique de Téhéran. Il est peu probable que les sanctions atteignent les objectifs prévus, d’autant plus que les États-Unis ont été obligés d’accorder une dérogation à huit des principaux acheteurs de pétrole iranien, à savoir l’Inde, la Turquie, la Chine, le Japon, Taiwan, la Corée du Sud, l’Italie et la Grèce », ajoute l’étude.
Source: PressTV