Depuis qu’il est question d’un sommet entre Donald Trump et Vladimir Poutine, se multiplient des spéculations médiatiques faisant état que le président américain est disposé à faire des concessions à son homologue russe, lorsqu’il le rencontrera le 16 juillet prochain à Helsinki.
Vendredi, citant des sources diplomatiques, la CNN a fait état d’une proposition en fonction de laquelle il est prêt à retirer ses troupes de la Syrie. La télévision américaine n’évoque pas la contrepartie qu’il devrait obtenir en échange.
Même constat pour le site BuzzFeed News dans sa spéculation : citant de proches collaborateurs du président, il avance que M. Trump pourrait reconnaitre la Crimée en tant que partie intégrante de la Russie.
Interrogé sur la reconnaissance du rattachement de la Crimée à la Russie, il aurait répondu : «On va voir».
Le site BuzzFeed News avance aussi que le président américain avait déclaré aux dirigeants du G7 au cours du sommet au Canada que la Crimée appartenait à la Russie. Il aurait aussi remis en question le soutien accordé à Kiev par les dirigeants du G7, déclarant notamment que «l’Ukraine était un des pays les plus corrompus au monde».
Aucune allusion non plus dans ce site à la contrepartie que Moscou devrait accorder pour sa part.
Sachant que la Maison-Blanche a refusé de commenter ces informations, et le conseiller du Président américain à la sécurité nationale, John Bolton, a déclaré que la position de Washington sur l’appartenance de la Crimée restait invariable.
Ces déclarations médiatiques rejoignent celle diffusée par le journal libanais al-Akhbar lequel évoque que Washington est disposée à accorder l’hégémonie de la Syrie toute entière à la Russie.
A la différence que le quotidien libanais présente la contrepartie de Moscou : elle devrait intervenir en faveur du Deal du siècle, l’accord rédigé par le gendre juif pro israélien du président américain, Jared Kushner, et destiné à résoudre le conflit israélo-palestinien au détriment des droits du peuple palestinien.
La diffusion de ce genre de déclarations, qui spéculent sur la teneur du sommet Trump-Poutine, en se référant à des sources anonymes, n’en demeure pas moins douteuse.
Un dénominateur commun les unit : Trump est disposé à faire des concessions à Poutine.
Dans l’état actuel de ses pressions tournées à pleine vitesse contre l’Iran, elle suggère qu’il s’emploie à neutraliser la Russie. Le tout bien entendu étant intimement lié au Deal du siècle.