Le Croissant-Rouge sahraoui a reçu une aide financière de quelque 73.000 euros le 9 mai, à Alger, de la part de la Chine dont l’ambassadeur en Algérie a réitéré la position de Pékin pour une solution politique au conflit du Sahara occidental, dans le cadre des résolutions du conseil de sécurité et du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination.
La Chine a octroyé une aide financière de 10 millions de dinars algériens (72.696 euros) au Croissant-Rouge du Sahara occidental via son ambassade à Alger. Cette aide est destinée aux réfugiés sahraouis vivant dans les camps de Tindouf, dans le sud de l’Algérie.
«Ce don est destiné à l’assistance alimentaire des réfugiés sahraouis en Algérie, notamment les femmes, les enfants et les personnes âgées», a déclaré à la presse Yang Guangyu, ambassadeur de la République populaire de Chine, lors d’une cérémonie organisée au siège du Croissant-Rouge algérien à Alger, le 9 mai 2018.
Pékin a fait ce don, selon l’ambassadeur, en réponse aux appels des organisations du système des Nations unies, «en espérant qu’il permettra de soulager les souffrances d’au moins une partie des femmes, enfants et personnes âgées», a-t-il souligné.
«Je vais, dans un jour prochain, visiter ces camps afin de constater de mes propres yeux la réalité du vécu de ce peuple, et rapporter fidèlement les renseignements et les informations à mon gouvernement», a lancé le diplomate chinois, en ajoutant que d’autres actions de ce genre suivront.
M.Yang a aussi, lors de la même cérémonie, salué le gouvernement algérien «pour les efforts et sacrifices consentis en accueillant ces réfugiés sur le territoire algérien», en rappelant que cela fait plus de 40 ans que ces Sahraouis «vivent dans des conditions difficiles dans les camps de Tindouf».
L’ambassadeur a aussi rappelé la position officielle de son pays sur la question du Sahara occidental. La Chine est pour une solution politique acceptable pour les deux parties du conflit, a expliqué le diplomate, en précisant qu’elle devait se conformer aux résolutions du Conseil de sécurité de l’Onu et du mandat de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO), en respectant le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination.
Le 1er mai, le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a annoncé la rupture des relations diplomatiques avec Téhéran, l’un des principaux partenaires énergétiques de la Chine. Des «preuves irréfutables» et des «données très précises» démontrent, selon Rabat, le soutien miliaire dont aurait bénéficié le Front Polisario, à travers le Hezbollah, mouvement chiite libanais allié de Téhéran, et l’implication de l’ambassade de Téhéran à Alger pour livrer des armes de pointe, notamment des missiles Sam 9, Sam 11 et Strella. Ces accusations ont été réfutées par l’Iran et le Hezbollah.
Alger a été directement pointé d’un doigt accusateur par Rabat quant à son implication dans cette prétendue opération de déstabilisation du Maroc. Dans un communiqué du ministère marocain des Affaires étrangères publié le 2 mai par l’agence d’État marocaine Maghreb Arabe Presse (MAP), il est indiqué que Rabat «comprend l’embarras de l’Algérie, dans son besoin d’exprimer sa solidarité avec ses alliés du Hezbollah, de l’Iran et du Polisario et sa tentative de nier son rôle occulte dans cette action contre la sécurité nationale du royaume». Le ministère algérien des Affaires étrangères a catégoriquement réfuté, le même jour, les allégations marocaines.
Source: Sputnik