Le New York Times du 3 février a fait quelques révélations, tenues jusque-là secrètes, sur la situation en Egypte. On y apprend ainsi qu’Israël, alarmé par l’incapacité du Caire à arrêter la progression des takfiristes de la branche égyptienne de Daesh à proximité de son territoire, aurait pris des mesures.
Selon les informations du quotidien, à partir de 2015 et avec l’aval du président Abdel Fattah al-Sissi, des drones, des hélicoptères et des avions israéliens non marqués auraient mené une campagne aérienne secrète, effectuant plus de 100 frappes aériennes sur le territoire égyptien.
De fait, le président égyptien aurait pris des précautions pour cacher l’origine des frappes. Seul un cercle restreint d’officiers de l’armée et du renseignement aurait été tenu au courant de ces opérations. Le gouvernement égyptien a d’ailleurs déclaré que le nord du Sinaï était une zone militaire fermée, empêchant les journalistes d’y recueillir des informations.
Le New York Times a recueilli ces informations auprès de sept responsables britanniques et américains impliqués dans la politique au Moyen-Orient mais soucieux de préserver leur anonymat.
Les porte-paroles des forces militaires (de l’occupation) israéliennes et égyptiennes, ainsi que le ministère égyptien des Affaires étrangères, ont, quant à eux, refusé de commenter l’information.
La collaboration entre l’Egypte et ‘Israël’ dans le nord du Sinaï attesterait d’une reconfiguration géopolitique et diplomatique progressive de la région. Le Caire ne serait d’ailleurs pas le seul à se rapprocher de l’entité sioniste puisque de nombreuses sources font état de discussions secrètes entre l’Arabie saoudite et l’entité sioniste.
Source: Avec RT