Les différends entre l’Egypte et l’Arabie Saoudite sont actuellement gelés, surtout que les livraisons pétrolières de la société saoudienne Aramco n’ont pas été entièrement suspendues.
Mais la relation s’est tendue entre le président égyptien Abdel Fattah Sissi et le second prince héritier saoudien, Mohammad ben Salmane, qui a rejeté les dernières positions de Sissi.
En effet, cette crise entrave la médiation émiratie, dirigée par le prince héritier d’Abou Dhabi Mohammad ben Zayed. Cette médiation est menacée par un conflit indirect entre Sissi et Mohammad ben Salmane, bien que le roi saoudien ait tenté de surmonter ce différend par le biais de ses hauts conseillers.
Dans des propos confiés au journal libanais al-Akhbar, des sources présidentielles égyptiennes affirment que l’obstination de ben Salmane est l’obstacle qui entrave le retour à la normale des relations bilatérales, sans parler de la poursuite ou de l’arrêt des aides économiques saoudiennes au Caire.
Donc, aucune solution à cette tension n’est envisagée dans le futur proche, malgré les informations faisant état d’une visite d’une délégation saoudienne au Caire, ou d’un contact au niveau présidentiel.
De son côté, l’ambassadeur saoudien en Egypte Ahmad Qattane, tente de contourner la crise et de communiquer quotidiennement avec la présidence égyptienne.
Ce qui est surprenant c’est que les responsables des deux pays n’ont effectué aucun contact depuis la divulgation des informations sur la nouvelle crise, ce qui signale que le différend est cette fois plus profond. La relation s’est détériorée depuis l’annonce de l’Egypte de son opposition à la guerre au Yémen, et au traitement de la crise en Syrie.
Face à cette tension, le Caire continue de chercher une alternative au pétrole saoudien, ce qui a poussé le ministre de l’énergie égyptien Tarek Molla de visiter l’Irak et la Jordanie pour parler de l’installation possible d’oléoducs afin d’alimenter le Caire en pétrole.
Pendant ce temps, Molla continue d’assurer que l’accord conclu avec Aramco n’a pas été résilié, bien que ladite compagnie n’ait pas encore informé l’Egypte de la date des livraisons du mois de novembre, ce qui pourra provoquer une grande crise pétrolière en Egypte. Pour contourner le problème, le gouvernement a dû recourir aux réserves stratégiques.
Toutefois, des responsables du ministère du pétrole écartent ce scénario, malgré la difficulté de la situation. Ils opteront pour un autre pays du Golfe si l’Arabie Saoudite suspend ses livraisons. Mais ils ne cachent pas que le budget du pays ne peut pas assurer l’achat du pétrole des marchés internationaux, comme ce fut le cas le mois dernier.
Traduit du site al-Akhbar
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