Les terroristes qui ont perpétré vendredi 24 novembre l’attentat sanglant à la mosquée de Bir el-Abed dans le Nord-Sinaï égyptien étaient en compétition pour décider lequel tuerait le plus de croyants, selon un témoignage recueilli par l’agence Sputnik.
Des survivants de l’attentat terroriste perpétré dans une mosquée égyptienne dans le Nord-Sinaï égyptien, qui a fait 305 morts et 128 blessés, ont bien voulu livrer leurs témoignages à l’agence Sputnik.
Islam Mohammed, âgé de 15 ans, se trouvait dans la mosquée au moment où les terroristes ont fait irruption. Il raconte:
«Pendant la prière prononcée par l’imam, on a entendu un bruit fort qui ressemblait à un coup de feu ou à une petite explosion. Puis, des hommes ont fait leur apparition près de chaque porte et à chaque fenêtre. Ils ont ouvert le feu sur les musulmans qui se trouvaient à l’intérieur. Mais cela ne leur suffisait pas. Une partie des terroristes sont entrés dans la mosquée pour tirer des coups de feu à la tête des croyants. Ils étaient en compétition pour décider lequel en tuerait le plus. Les autres terroristes sont restés près des portes pour tirer sur ceux qui essayent de s’enfuir», raconte Islam, ajoutant qu’il y avait une vingtaine de terroristes.
À les entendre se parler entre eux, on pouvait comprendre qu’ils n’étaient pas Égyptiens, précise Islam.
Un autre témoin de ce tragique événement, un habitant du village de Bir el-Abed, raconte à Sputnik:
«J’habite près de la mosquée et j’y vais faire mes prières. Lorsque l’imam a fini la deuxième partie de la prière, j’ai entendu des coups de feu. Il y avait une trentaine de terroristes arrivés à bord de cinq voitures. Une partie des terroristes sont entrés dans la mosquée, les autres sont restés à l’extérieur pour tirer sur ceux qui essayent de fuir. Ensuite, les terroristes sont sortis de la mosquée, ont dégoupillé environ quatre grenades, mis sept otages dans les voitures et sont repartis très vite», se souvient l’interlocuteur de l’agence.
Selon lui, les terroristes ont également tué une femme âgée qu’ils ont croisée en cours de route. Plus tard, on a retrouvé les corps sans vie des sept otages.
«Toutes les familles de notre village comptent des parents morts. Une famille a perdu 22 hommes, seules des femmes sont restées en vie, plus un garçon de 12 ans qui avait été blessé et hospitalisé suite à sa blessure», déplore l’interlocuteur de l’agence.
Source: Sputnik