L’Irak s’adresse aux puissances nucléaires, sollicitant leur aide pour ériger son propre réacteur nucléaire, le précédent, construit par la France, ayant été détruit il y a presque 40 ans par un bombardement israélien.
Le ministre irakien des Affaires étrangères, Ibrahim al-Jaafari, a demandé l’assistance des puissances nucléaires pour la construction d’un réacteur nucléaire dans son pays.
«L’Irak demande l’aide des puissances nucléaires pour construire un réacteur nucléaire à des fins pacifiques et afin d’acquérir une technologie nucléaire», a déclaré le ministre lors de son discours à l’Assemblée générale des Nations unies.
Ibrahim al-Jaafari s’est référé au Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP), selon lequel tout pays peut développer des projets pacifiques dans le domaine de l’énergie nucléaire.
Selon le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (en vigueur depuis 1970), seuls cinq pays (l’URSS, les États-Unis, la Grande-Bretagne, la France et la Chine) pouvaient être en possession des armes nucléaires, interdisant ainsi l’émergence de nouvelles puissances nucléaires.
Les cinq puissances nucléaires se sont alors engagées à ne pas transférer d’armes nucléaires vers d’autres pays et à ne pas en aider la création, les autres parties au traité ont à leur tour promis de ne pas accepter et de ne pas créer leur propre bombe atomique.
L’Irak a ratifié le TNP en 1969. Bagdad a déjà essayé de développer son programme d’atome pacifique dans les années 1960-1970. Le premier réacteur de recherche dans ce pays a été construit par l’URSS en 1968.
En 1975, le dirigeant irakien Saddam Hussein a conclu un accord avec la France sur la construction du réacteur Osirak. Mais en 1979 des agents de l’intelligence israélienne «Mossad» ont fait exploser, dans le port français de Toulon, le navire sur lequel le réacteur devait être livré en Irak.
Paris a finalement livré un nouveau réacteur à Bagdad. Il a été lancé en 1980. La commission de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) avait d’ailleurs reconnu alors que Bagdad respectait le régime de non-prolifération des armes nucléaires.
En 1981, « Israël » a lancé un raid aérien contre le réacteur nucléaire irakien Osirak se trouvant près de Bagdad, le détruisant.
Depuis lors, Bagdad n’a pas tenté de reprendre son programme nucléaire.
Source: Sputnik