Les Emirats arabes unis, l’un des quatre pays arabes à avoir rompu avec le Qatar et à lui avoir imposé des sanctions, a déclaré samedi qu’aucun dialogue ne pourrait avoir lieu tant que Doha n’accepterait pas de revenir sur ses positions.
L’Arabie saoudite, les Emirats, Bahreïn et l’Egypte ont rompu le mois dernier avec le Qatar en l’accusant de financer des organisations extrémistes et de soutenir le terrorisme, ainsi que de pencher vers l’Iran, ce que Doha a démenti à maintes reprises.
Pour le ministre des Affaires étrangères des Emirats arabes unis, Anouar Gargach, l’appel au dialogue lancé par l’émir du Qatar, Cheikh Tamim ben Hamad al Sani, est bienvenu, mais un tel dialogue ne pourra avoir lieu que lorsque Doha aura acté certains changements.
Il n’a pas précisé lesquels, mais les quatre pays arabes ont présenté une liste d’une douzaine d’exigences au Qatar, lui demandant par exemple de fermer la chaîne de télévision Al Jazira, de restreindre ses relations avec Téhéran et de fermer une base militaire turque sur son sol.
« Le dialogue est nécessaire, mais à la base, il faut qu’il y ait des changements », a dit le ministre émirati sur son compte Twitter, se disant déçu par le discours prononcé vendredi par l’émir du Qatar, son premier depuis le début de la crise diplomatique.
« J’avais espéré que le discours de Cheikh Tamim serait une initiative de changement », a-t-il dit.
Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, un allié de Doha, doit effectuer à partir de dimanche une tournée de médiation de 48 heures qui le conduira en Arabie saoudite, au Koweït et au Qatar.
Source: Avec Reuters