Les Emirats arabes unis ont fourni des hélicoptères de combat et des avions militaires aux forces des autorités libyennes parallèles, commandées par le maréchal Khalifa Haftar, enfreignant un embargo de l’ONU sur les armes, selon un rapport des Nations unies.
L’armée nationale libyenne (ANL), autoproclamée par le maréchal Haftar, refuse de reconnaître le gouvernement d’union nationale (GNA) basé à Tripoli et appuyé par la communauté internationale, dont l’ONU. Elle contrôle désormais les villes et bases militaires importantes du sud désertique libyen.
« Les Emirats arabes unis ont fourni à la fois un soutien matériel et un soutien direct à l’ANL, ce qui a nettement augmenté son appui aérien », indique le rapport élaboré par des experts de l’ONU et envoyé au Conseil de sécurité en mai.
« L’aide extérieure aux groupes armés, en matière de soutien direct, d’entraînement et d’assistance technique a également augmenté », souligne le rapport. La Libye est plongée dans le chaos depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011.
Les experts onusiens ont pu remonter la piste de livraisons d’hélicoptères de combat fabriqués au Bélarus jusqu’aux Emirats arabes unis et ont présenté des photos montrant leur présence sur la base aérienne d’al-Khadim, dans l’est de la Libye, bastion de Haftar.
Les experts cherchaient à confirmer des informations indiquant que les hélicoptères de combat Mi-24p avaient été livrés à l’ANL en avril 2015. Le Bélarus leur a confirmé que quatre hélicoptères avaient été vendus aux Emirats en 2014.
Les experts ont également déterminé que les Emirats avaient fourni au moins un appareil At-802i à l’ANL et ont confirmé que des véhicules blindés provenant de sociétés basées aux Emirats avaient été livrés à ces forces à Tobrouk, en avril 2016.
Les Emirats arabes unis n’ont pas donné suite aux demandes de clarifications présentées par les experts de l’ONU, selon le rapport.
Source: AFP