La nouvelle Constitution du Venezuela que rédigera l’assemblée constituante qui doit être élue en juillet sera soumise à un référendum consultatif, a annoncé jeudi le président Nicolas Maduro.
« La nouvelle Constitution sera soumise à un référendum consultatif, pour que ce soit le peuple qui dise s’il est d’accord ou s’il n’est pas d’accord », a déclaré Maduro au cours d’une réunion avec son cabinet au palais présidentiel de Miraflores.
« Certains, toujours les mêmes, appelleront à voter non. Nous les vaincrons », a ajouté Maduro. Ses propos visaient l’opposition, qui boycotte le processus d’assemblée constituante impulsé par Maduro.
L’annonce par le président de la convocation d’un référendum pour faire approuver la future Constitution intervient alors que l’opposition, et aussi une personnalité considérée comme favorable au pouvoir, estiment que le principe même du lancement d’un processus constituant aurait dû être soumis à référendum.
Les dirigeants de l’opposition et la procureure générale Luisa Ortega, censée appartenir au camp chaviste, reprochent à Maduro de ne pas avoir demandé aux Vénézuéliens par référendum s’ils souhaitaient la convocation d’une assemblée constituante, comme l’avait fait en 1999 son prédécesseur et mentor Hugo Chavez.
Ortega a introduit jeudi un recours devant le Tribunal Suprême de Justice (TSJ, Cour suprême) contre la convocation d’une assemblée constituante sans consultation populaire préalable.
Sans nommer Mme Ortega, Maduro a critiqué « les traîtres ».
« Ce n’est pas la première fois ni la dernière qu’apparaissent des traîtres, et leur trahison commence avec leur hésitation face à la nécessité de processus de transformation », a-t-il dit.
Mercredi, le TSJ, que l’opposition accuse de partialité, a estimé qu’un référendum consultatif n’était pas nécessaire pour convoquer une assemblée constituante, ce qu’a souligné jeudi Maduro.
« La convocation d’une assemblée constituante (..) est constitutionnelle et légale (…) Nous devons nous conformer à cette décision », a déclaré le chef de l’Etat.
Source: AFP