Le premier président de l’URSS, Mikhaïl Gorbatchev, s’inquiète de la sérieuse détérioration de la politique internationale.
« Toutes les priorités et tous les « réglages » se sont embrouillés. Les problèmes globaux sont ignorés, les conflits sont réchauffés », a-t-il déclaré avant la visite du secrétaire d’État américain Rex Tillerson à Moscou.
Il a noté également qu’aucun point de l’agenda russo-américain n’enregistrait de progrès. « Tout cela parce que les parties n’ont pas entamé de dialogue à part entière, je pense. Il faut un vrai dialogue et comprendre qu’il est impossible de régler les problèmes du monde en solitaire », estime l’ancien dirigeant soviétique.
Rex Tillerson s’est envolé mardi vers Moscou pour sa première visite officielle. Mercredi 12 avril, il s’entretiendra avec le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov. L’un des principaux thèmes évoqués sera l’attaque de missiles américaine dans la nuit du 6 au 7 avril contre un aérodrome dans la province syrienne d’Idleb en Syrie.
Avant son départ en Russie, le secrétaire d’État a déclaré que la Russie devait faire un choix entre les « USA et les pays raisonnables d’une part et l’Iran, le groupe Hezbollah et le régime du président syrien Bachar al-Assad de l’autre ».
Fin janvier, Mikhaïl Gorbatchev avait appelé le président russe Vladimir Poutine et son homologue américain Donald Trump à initier l’adoption d’une résolution sur l’interdiction de déclencher une guerre nucléaire. Selon lui, « le risque d’une conflit nucléaire est tout à fait plausible ».
Source: Sputnik