Alors que la Turquie continue de déployer ses troupes dans le cadre de l’opération Bouclier de l’Euphrate dans le nord de la Syrie, Damas dénonce une agression flagrante contre la souveraineté du pays et appelle le Conseil de sécurité de l’Onu à contrer les actions militaires d’Ankara.
Damas exige que la communauté internationale exerce des pressions sur la Turquie pour qu’elle mette fin à son opération Bouclier de l’Euphrate dans le nord de la Syrie, a déclaré à Sputnik l’ambassadeur syrien à Moscou, Riyad Haddad.
D’après lui, la Syrie a également soulevé cette question auprès du Conseil de sécurité de l’Onu et en discute actuellement avec les collèges du Centre russe pour la réconciliation des parties belligérantes.
« Forcément, cette question a été soulevée en premier lieu auprès du Conseil de sécurité de l’Onu. Nos collègues russes du Centre pour la réconciliation sont au courant et prennent leurs décisions conjointement avec le gouvernement syrien, qui exige à son tour que la communauté internationale fasse pression sur la Turquie afin qu’elle mette fin à son opération militaire », a indiqué M. Haddad.
Selon ce dernier, la Turquie cherche à former deux nouvelles organisations terroristes sur le sol syrien pour rassembler des miliciens de Daech et du front Fatah al-Cham ( ex front al-Nosra et branche d’al-Qaïda en Syrie).
« Elles auront peut-être de nouveaux noms mais elle ne seront pas différentes des autres organisations terroristes », a-t-il ajouté, indiquant qu’Ankara offre la somme mensuelle de 400 $ et la nationalité turque à tous ceux qui sont enrôlés dans ces groupes terroristes.
Pour rappel, l’armée turque a lancé l’opération Bouclier de l’Euphrate contre les terroristes de Daech en Syrie le 24 août 2016. Les unités turques et leurs alliés de l’opposition syrienne ont pris le contrôle de la ville frontalière de Jarablous et de la ville d’Al-Bab. Recep Tayyip Erdogan avait auparavant déclaré que l’opération turque en Syrie avait pour objectif de libérer une région frontalière de 5 000 km — et d’y créer une zone de sécurité destinée à accueillir les réfugiés.
L’État turc ayant agi sans l’aval de Damas, les autorités syriennes ont accusé Ankara d’avoir violé la souveraineté de leur pays.
Source: Sputnik