Dans la région autonome chinoise du Xinjiang, à majorité musulmane, la lutte contre la menace extrémiste a débouché sur l’adoption de tout d’ un train de mesures restrictives, parmi lesquelles l’interdiction des « barbes anormales » semble être une des plus innocentes.
Selon le site local ts.cn, l’Assemblée populaire du Xinjiang (Chine) a adopté mercredi 29 mars un ensemble de règles dans le cadre de la lutte antiterroriste qui entrent en vigueur le 1er avril.
Outre le port d’une «barbe anormale», les interdictions de l’Assemblée populaire concernent la diffusion de lde l’idéologie extrémiste, l’ingérence dans la liberté de conscience d’autrui, l’ingérence celle dans les cérémonies funéraires ou le mariage d’autres personnes, ainsi que «le rejet de la radio et de la télévision ».
Parmi d’autres mesures restrictives, citons l’interdiction de porter en lieu public les vêtements couvrant entièrement le corps ou des emblèmes extrémistes, celle des mariages religieux ou l’ingérence dans le système d’instruction d’État ou la politique de contrôle de naissance, entre autres.
L’adoption de ce code de lutte contre l’extrémisme avait été annoncée beaucoup bien avant 2017. En août 2016, les autorités du Xinjiang ont adopté leur version de loi antiterroriste. Mais la différence entre cette loi et le code de lutte contre l’extrémisme consiste dans le fait que ce dernier vise à prévenir la propagation des idées extrémistes tandis que la loi met l’accent sur la lutte contre l’activité terroriste.
Selon les autorités chinoises, le Xinjiang est le territoire où s’est implanté lehéberge des membres du groupe terroriste Turkestan oriental accusé par Pékin de tentative de scinder le pays et de liens avec les organisations terroristes internationales, notamment Al-Qaïda. Selon les médias, le Turkestan oriental recrute des habitants locaux envoyés ensuite dans des camps d’entraînement en Syrie et en Irak.