Le conseiller du guide suprême iranien, Ali Shamkhani, a averti que l’Iran pourrait couper ses liens avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) si les menaces d’une attaque militaire contre son pays se poursuivaient.
Shamkhani a écrit sur son compte X : « La poursuite des menaces extérieures et le fait de placer l’Iran au bord d’une attaque militaire pourraient conduire à des mesures dissuasives telles que l’expulsion des inspecteurs de l’AIEA et la rupture des liens avec l’agence. »
Il a ajouté : « L’uranium enrichi pourrait être transféré vers des lieux inconnus et sûrs. »
Dans un article précédent sur X, Shamkhani affirmait que « l’énergie nucléaire iranienne, en tant que technologie nationale, est fermement établie, irréversible et indéracinable ». Il a ajouté : « L’énergie nucléaire pacifique iranienne englobe une chaîne complète, de la mine au produit final. Il s’agit non seulement d’une prouesse scientifique, mais aussi d’un moteur essentiel dans les domaines de la médecine, de l’énergie, de l’agriculture et de l’environnement. »
Hier, le président iranien Massoud Pezeshkian a annoncé que le guide suprême Ali Khamenei n’av autorisé « que des négociations indirectes avec les États-Unis parce que nous ne leur faisons pas confiance ».
Plus tôt, le président américain Donald Trump a déclaré que les États-Unis étaient prêts à utiliser la force militaire contre l’Iran si nécessaire, notant qu’« Israël s’engagera dans une action militaire contre l’Iran s’il refuse de conclure un accord ».
Mercredi, les États-Unis ont pris de nouvelles sanctions contre l’Iran , a indiqué le département du Trésor, deux jours après que le président Donald Trump a annoncé que les États-Unis prévoyaient des discussions directes avec Téhéran sur son programme nucléaire.
Le département a désigné cinq entités et une personne basées en Iran pour leur soutien au programme nucléaire iranien. Les groupes désignés comprennent l’Organisation iranienne de l’énergie atomique et son subordonné, l’Iran Centrifuge Technology Company, a précisé le Trésor.
En 2018, durant son premier mandat, M. Trump a retiré unilatéralement les États-Unis d’un accord nucléaire de 2015 entre l’Iran et les 5+1 du Conseil de sécurité, dans lequel l’Iran acceptait de restreindre son programme nucléaire en échange de la fin des sanctions. Téhéran a depuis accéléré son développement nucléaire en réponse à la reprise des sanctions américaines.
Dans son second mandat, le président Trump a exprimé sa volonté de négocier avec l’Iran. Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, et l’envoyé spécial des États-Unis au Moyen-Orient, Steve Witkoff, devraient se rencontrer à Oman samedi.
Une source officielle iranienne a assuré que l’équipe des négociations se rendra à Mascate avec « des prérogatives entières et élargies ».
Le 5 avril, le directeur général de l’AIEA, Rafael Grossi, a déclaré que l’Iran ne possédait pas d’armes nucléaires, malgré ses stocks d’uranium enrichi.
Source: Divers