Le secrétaire général du Hezbollah, cheikh Naïm Qassem, a affirmé que les positions de Trump sur le transfert des Palestiniens sont très dangereuses.
Dans un discours, ce dimanche 16 février, à l’occasion de l’anniversaire du martyre des commandants de la Résistance, le numéro un du Hezbollah a réitéré que « les positions de Trump constituent un génocide politique après l’échec de Netanyahu et des USA d’exterminer la Résistance lors du Déluge d’Al-Aqsa. Ils veulent en finir avec la Palestine et son peuple ».
« Nous condamnons tout déplacement de Palestiniens vers les pays de la région et rejetons leur transfert vers la Jordanie, l’Égypte et l’Arabie saoudite », a-t-il ajouté.
Et de renchérir : « il a été prouvé aujourd’hui que tout ce qu’Israël fait est sous la gestion et le commandement américains. Le projet américain constitue un danger pour tous y compris les pays arabes et islamiques ».
« Ces derniers doivent rejeter tout déplacement des Palestiniens et nous sommes prêts en tant que Hezbollah à contribuer si les pays arabes et islamiques envisagent de rejeter le transfert des Palestiniens », a-t-il assuré.
Appel à un retrait israélien total le 18 février
S’agissant du 18 février, date d’expiration de la présence de l’occupation israélienne dans certains villages frontaliers, le numéro un du Hezbollah a réitéré la nécessité « du retrait total de l’occupation israélienne des territoires libanais. Il n’y a aucune excuse qui pourrait lui permettre d’y rester. Dans ce contexte, l’Etat libanais ne doit pas accepter que l’armée d’occupation israélienne reste, que ce soit dans cinq points stratégiques ou ailleurs. La position de l’Etat libanais doit être ferme et décisive ».
Le processus de reconstruction
Sur le processus de reconstruction, cheikh Qassem a affirmé : « ce qu’Israël a détruit, il l’a détruit dans l’État libanais, et l’État libanais doit assumer la responsabilité d’œuvrer à la reconstruction ».
Et d’ajouter : « Le pays ne se développera pas sans la coopération de toutes les parties, et nous sommes prêts à cela et à approuver les réformes nécessaires ».
« Nous n’abandonnerons pas les gens, ni en termes d’abris, ni en termes de reconstruction. Si Dieu le veut, les maisons seront en meilleur état qu’elles ne l’étaient », a-t-il souligné.
Il a en outre rappelé la « coopération du Hezbollah dans le maintien des institutions à flot et tout le monde peut témoigner que c’est le tandem (Amal-Hezbollah) qui a permis de mener à bien l’élection présidentielle. Nous sommes satisfaits de la formation du gouvernement et prêts à coopérer afin d’assurer que les réformes nécessaires soient menées ».
« Je propose au gouvernement de procéder aux nominations dans l’administration publique sur la base de concours, pour choisir les personnes les plus compétentes, loin de la politique des quotas confessionnels », a-t-il renchéri.
Réviser la position du gouvernement sur les avions iraniens
Ailleurs dans son discours, le secrétaire général du Hezbollah a sommé le chef du gouvernement, Nawaf Salam, à revoir sa position sur l’interdiction de l’atterrissage des avions civils iraniens à l’aéroport international de Beyrouth. « Je demande au gouvernement libanais de revenir sur sa décision d’interdire les vols iraniens et d’exprimer une prise de position qui respecte la souveraineté libanaise ».
« Le Premier ministre a pris la décision d’empêcher l’avion d’atterrir sous prétexte de préserver la sécurité aérienne et civile, or ceci constitue une mise en œuvre de la décision israélienne ».
Et puis en ce qui concerne l’attaque d’un convoi de la Force intérimaire de l’ONU près de l’aéroport, il a affirmé que le Hezbollah est opposé contre toute attaque visant la FINUL.
Des funérailles exceptionnelles de Sayed Nasrallah
S’agissant des funérailles du maitre des martyrs de la nation, cheikh Qassem a révélé que des personnalités des pays arabes et islamiques, ainsi que de toutes les confessions participeront, le 23 février, aux grandes funérailles des deux secrétaires généraux, Sayed Hassan Nasrallah et Sayed Hachem Safieddine.
« Les funérailles seront exceptionnelles, à la hauteur de ces deux figures exceptionnelles. Nous appelons à la plus large participation et aux plus hauts niveaux de discipline ».
Hommage aux dirigeants martyrs
Au début de son discours, Cheikh Qassem a présenté ses condoléances à la famille du martyr Rafic Hariri et au Courant du Futur, invoquant Dieu de rester toujours unis.
Il a également rendu hommage aux dirigeants martyrs Cheikh Ragheb Harb, Sayed Abbas Moussaoui et Imad Moghniyeh.
« Cheikh Ragheb Harb était une personnalité populaire appréciée par les gens. Les habitants de tous les villages se rassemblaient autour de lui. Il a résisté courageusement à l’invasion israélienne de 1982, dont l’objectif était de déraciner la résistance palestinienne, afin que celle-ci prenne fin au Liban et dans la région.
Sayed Abbas al-Moussawi, secrétaire général du Hezbollah constituait un modèle pour les moudjahidines. Il était toujours à leurs côtés et assistait à leurs cérémonies d’adieu lorsqu’ils partaient au front .
Le langage de la victoire n’a jamais quitté les lèvres de Sayed Abbas al-Moussawi, comme il avait l’habitude de dire : ‘Tuez-nous, notre peuple deviendra de plus en plus conscient’.
Quant à Haj Imad Moghniyeh, il était un homme de sécurité, militaire et innovant mêlant la dimension morale de la foi avec la dimension militaire parmi les moujahidines .
Les dirigeants martyrs adoptaient un seul mode de vie, celui de l’Islam véridique, et partageaient la même voie de la Résistance islamique. Le Jihad contre l’ennemi israélien constituait une priorité pour ces dirigeants martyrs ».
A la fin de son discours, cheikh Qassem a conclu: « Nous ne capitulerons pas, nous ne serons pas vaincus et nous n’accepterons pas l’injustice ».