L’Onu a formé une commission d’enquête sur la frappe aérienne contre un convoi humanitaire dans la province syrienne d’Alep.
Le secrétaire général de l’Onu Ban Ki-moon a mis en place vendredi une commission d’enquête chargée de faire la lumière sur l’attaque contre un convoi humanitaire organisée le 19 septembre dernier dans la province d’Alep, en Syrie, a annoncé le service de presse de l’Onu.
« Le secrétaire général a décidé de créer une commission de l’Onu chargée d’enquêter sur l’incident impliquant le convoi humanitaire de l’Onu et du Croissant-Rouge syrien à Orum al-Koubra, en Syrie, le 19 septembre 2016 », a déclaré le service de presse.
Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a antérieurement déclaré que Moscou suivrait le déroulement de l’enquête dont le lancement avait été annoncé par les Nations unies.
Un convoi humanitaire de l’Onu et du Croissant-Rouge syrien composé de 31 camions a été la cible de tirs dans la nuit du 19 au 20 septembre dernier au nord-ouest d’Alep. Les camions transportaient de l’aide destinée à 78 000 personnes habitant Orum al-Koubra. Selon l’Onu, 18 des 31 camions ont été touchés. Le Croissant-Rouge a pour sa part précisé qu’un volontaire et plusieurs civils avaient trouvé la mort dans l’attaque.
Selon le ministère russe de la Défense, un drone capable d’attaquer des cibles terrestres et appartenant à la coalition dirigée par les États-Unis se trouvait non loin du convoi au moment de l’attaque. Le ministère syrien de la Défense a accusé les États-Unis d’avoir attaqué le convoi pour détourner l’attention des frappes aériennes de la coalition contre l’armée syrienne près de Deir ez-Zor.
Les États-Unis ont pour leur part rejeté la responsabilité du bombardement sur Moscou et Damas. Toutefois le chef d’état-major interarmées américain Joseph Dunford a été contraint d’avouer : «Nous ne disposons d’aucune preuve ».