Les exportations pétrolières iraniennes ont atteint un niveau record depuis dix ans au cours de l’année civile jusqu’à fin mars, selon les chiffres de la Banque centrale d’Iran (BCI), et ce malgré les sanctions américaines qui imposent de lourdes pénalités aux acheteurs étrangers de pétrole iranien.
Les données, citées dans un rapport publié samedi par l’agence de presse Tasnim, montrent que l’Iran a exporté environ 67 milliards de dollars de pétrole brut au cours de l’année civile qui se termine le 20 mars.
Les exportations de pétrole iranien ont ainsi augmenté de 19,64 % par rapport à l’année précédente (fin mars 2023), et ont presque triplé par rapport à 2021, année où les expéditions avaient fortement chuté à cause des sanctions imposées par le président américain Donald Trump pendant son premier mandat.
Selon la BCI, l’Iran avait exporté pour 55 milliards de dollars de pétrole sur l’année civile close en mars 2023, et environ 38 milliards de dollars au cours de l’année civile précédente.
Ces chiffres sont un autre signe que la campagne dite de « pression maximale » de Trump, qu’il a rétablie un mois après son retour à la Maison Blanche en février, n’a pas réussi à atteindre son objectif de réduire à zéro les exportations de pétrole iranien.
Début mai, Donald Trump a déclaré lors d’une tournée en Asie de l’Ouest qu’il augmenterait la pression sur les exportations de pétrole iranien si Téhéran ne parvenait pas à un accord nucléaire avec Washington.
Les responsables iraniens ont néanmoins rejeté les menaces de Trump concernant de nouvelles sanctions pétrolières, affirmant que l’Iran continuerait à exporter son pétrole quelle que soit l’issue des discussions nucléaires en cours.
L’Iran a mené quatre cycles de négociations indirectes avec les États-Unis sur un accord de remplacement de l’accord de 2015 – officiellement connu sous le nom de Plan global d’action commun (PGAC) – qui ont été généralement qualifiées de positives par les deux parties.
En 2018, Donald Trump s’était retiré unilatéralement de cet accord historique, qui prévoyait un allègement des sanctions en échange de restrictions sur le programme nucléaire pacifique iranien.
Aujourd’hui, l’Iran exige des garanties que les États-Unis lèveront toutes les sanctions et ne feront plus dérailler unilatéralement le nouvel accord.
Source: Avec PressTV