Les parlementaires britanniques ont voté, le mercredi 2 juillet, en faveur de l’interdiction du mouvement de résistance civile Palestine Action, désormais considéré comme une organisation ‘terroriste’.
Il serait alors interdit d’appartenir au groupe, de le financer, ou d’afficher publiquement son soutien sans être passible de poursuites pénales pouvant aller jusqu’à 14 ans de prison.
L’ordre de proscription doit encore être approuvé par la chambre haute du Parlement, la Chambre des Lords, ce jeudi. S’il est validé, l’interdiction entrerait en vigueur dans les jours suivants.
La ministre de l’Intérieur Yvette Cooper, à l’origine du projet d’interdiction reproche aux activistes d’avoir pénétré dans une base militaire et endommagé deux avions pour protester contre le soutien britannique à ‘Israël’ dans sa guerre génocidaire contre Gaza qui a couté la vie à plus de 56.000 Palestiniens, depuis octobre 2023.
En réaction, des rassemblements se sont tenus à Londres : les manifestants voient dans cette interdiction une menace massive pour la démocratie et la liberté d’expression.
Cofondatrice de Palestine Action, Huda Ammori a déclaré dans un communiqué que l’interdiction annoncée aurait « des implications considérables » sur « les libertés fondamentales […] d’expression et de réunion en Grande-Bretagne ».
Palestine Action se décrit comme un « mouvement d’action directe et de protestation par la désobéissance civile » cherchant à « éviter de graves violations du droit international par Israël ».
« Asperger des avions de guerre de peinture rouge n’est pas du terrorisme. Provoquer des perturbations dans les usines d’armement basées au Royaume-Uni du plus important fabricant d’armes d’Israël, Elbit Systems, n’est pas du terrorisme », selon Huda Ammori.
« Le terrorisme et les crimes de guerre sont commis en Palestine par Israël, qui est armé par la Grande-Bretagne, et bénéficie du soutien militaire britannique », a-t-elle ajouté.