Le chef de la diplomatie de l’Union européenne Josep Borrell Fontelles a vivement critiqué les propos « incitant aux crimes de guerre » du ministre israélien de la Sécurité nationale (extrême droite), Itamar Ben-Gvir, affirmant qu’ils étaient passibles de sanctions, et appuyant ainsi la position du Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Volker Türk, sur ce sujet.
« Alors que le monde entier réclame un cessez-le-feu dans la bande de Gaza, le ministre Ben Gvir appelle à couper le carburant et l’aide aux civils. Comme les sinistres déclarations du ministre Smotrich, il s’agit d’une incitation aux crimes de guerre. Les sanctions doivent figurer à l’ordre du jour de l’UE. »
Dimanche, Itamar Ben-Gvir a dénoncé dans un entretien donné à une radio israélienne l’idée de poursuivre les négociations en vue de parvenir à un accord sur les otages et le cessez-le-feu avec le Hamas à Gaza, déclarant que cela reviendrait à capituler face au mouvement palestinien. Il avait ensuite réitéré ses appels à couper l’approvisionnement en carbrurant et en aide humanitaire dans la bande de Gaza.
Une semaine plus tôt, le ministre israélien des Finances, Bezalel Smotrich (lui aussi d’extrême droite), avait suggéré qu’il était « justifié et moral » pour ‘Israël’ d’affamer 2 millions de Palestiniens, des propos vivement critiqués par Volker Türk.