Citant des responsables israéliens et américains, le site américain Axios assure que le chef du Mossad, David Barnea, a transmis un message aux médiateurs, déclarant qu’ « Israël n’acceptera aucune demande du Hamas d’un engagement écrit concernant les négociations pour la deuxième phase de l’accord. »
Les responsables israéliens estiment que si l’accord inclut un engagement écrit, comme l’exige le Hamas, le groupe de médiateurs sera en mesure de mener indéfiniment des négociations sur la deuxième phase de l’accord, et il sera très difficile pour « Israël » de reprendre les combats sans considérer que c’est une violation de l’accord.
Malgré ceci, des responsables israéliens estiment que l’atmosphère est plutôt favorable à la conclusion d’un accord.
Des sources participant aux négociations du Mossad israélien ont exprimé « un grand espoir » quant à la possibilité de parvenir à un accord pour le retour des captifs israéliens de la bande de Gaza, selon la Douzième chaîne israélienne.
La Treizième chaîne israélienne a rapporté que les responsables de la sécurité en « Israël » estiment qu’« il existe désormais une opportunité en or de parvenir à un accord » et que les autorités de sécurité « recommandent aux dirigeants politiques de la saisir ». La chaîne a ajouté : « L’armée a informé le niveau politique que la lutte contre le Hamas se poursuivra pendant des années et qu’Israël pourrait perdre des otages pendant cette période. »
Le journal Haaretz constate lui aussi que les chances de parvenir à un accord « semblent plus grandes cette fois que jamais », soulignant que l’alternative à un accord et à l’arrêt de la guerre est « d’abandonner les otages de Gaza jusqu’à leur mort et une guerre totale ».
Selon lui, le ministre de la Défense, Yoav Galant, « sent sérieusement la possibilité de parvenir à un accord », et ceci est partagé par tous les chefs des organisations participant aux négociations, y compris l’armée, le Mossad, le Shin Bet et le Centre pour les prisonniers de guerre et les personnes disparues.
Le Haaretz explique que ces partis estiment que le fait de combler les écarts entre les positions des deux partis est « possible cette fois ».
Concernant ces écarts, le site américain Axios a cité des responsables israéliens qui ont affirmé qu’elles se concentrent sur l’article 14 de la proposition israélienne.
Selon la formulation originale de cet article, « les États-Unis, le Qatar et l’Égypte feront tout leur possible » pour que ces négociations aboutissent à un accord et que le cessez-le-feu se poursuive aussi longtemps que les négociations se poursuivent.
Cependant, le groupe de médiateurs a exigé que l’expression « faire de son mieux » soit supprimée et remplacée par le mot « garantie », compte tenu de la réponse qu’il a livrée du Hamas à « Israël ».
Les responsables américains ont rapporté à Axios que Washington avait proposé un compromis et proposé d’utiliser le mot « engagement » à la place, le considérant comme moins contraignant que le mot « garantie » et plus contraignant que l’expression « faire tous les efforts ».
Un responsable israélien a déclaré qu’une délégation israélienne « de niveau expert » se rendrait à Doha, au début de la semaine prochaine, afin de commencer à discuter des questions exécutives restantes, qui incluent un calendrier pour le retrait des forces israéliennes de Gaza, l’identité des prisonniers palestiniens qui seront libérés des prisons israéliennes, et si Israël voudrait opposer son veto à la libération de certains prisonniers.
Les avis sont profondément départagés au sein de l’entité sioniste concernant l’accord, entre l’armée et les agences de renseignement d’une part, et le Premier ministre d’autre part. Sachant que de hauts responsables sont très en colère contre ce dernier en raison de son intention de contrecarrer tout effort visant à parvenir à un accord, selon l’édition électronique du quotidien israélien Yedioth Ahronoth.
Source: Médias