Un responsable du Hamas a affirmé mardi que le processus de négociations avec ‘Israël’ pour une trêve à Gaza « ne sera pas ouvert indéfiniment ».
« Nous ne permettrons pas que la voie des négociations soit ouverte indéfiniment alors que l’agression et la famine organisée contre notre peuple se poursuivent », a déclaré Oussama Hamdane lors d’une conférence de presse à Beyrouth.
L’Egypte, le Qatar et les Etats-Unis, qui font office de médiateurs, tentent depuis des semaines d’obtenir une trêve dans la guerre israélienne contre Gaza, lancée le 7 octobre 2023.
« L’ennemi n’obtiendra pas via la table des négociations ce qu’il n’a pas réussi à obtenir sur le champ de bataille », a poursuivi M. Hamdane. « La sécurité et la sûreté de notre peuple ne seront assurées qu’avec un cessez-le-feu permanent, la fin de l’agression et un retrait de chaque centimètre carré de la bande de Gaza, (…) aucun processus d’échange d’otages ne peut avoir lieu avant », a-t-il martelé.
Dans le cadre des négociations, le Hamas exige notamment le retrait des troupes d’occupation israéliennes de la bande de Gaza, le retour dans le nord de ce territoire des Gazaouis déplacés et l’entrée d’aide humanitaire pour la population menacée de famine dans le territoire palestinien assiégé, selon une source proche du Hamas, rapporte l’AFP.
Le Hamas accuse Netanyahu d’être responsable de l’échec des négociations de trêve
Par ailleurs, haut responsable du Hamas a accusé Benjamin Netanyahu d’être responsable de l’échec du dernier tour de négociations sur un accord de cessez-le-feu dans la bande de Gaza, affirmant que le Premier ministre israélien ne voulait pas parvenir à un accord qui mettrait fin à la campagne génocidaire israélienne contre la bande de Gaza assiégée.
Bassem Naïm, chef du département des affaires politique et des relations étrangères du Hamas, a fait ces remarques le mardi 5 mars.
« Benjamin Netanyahu ne veut pas parvenir à un accord et la balle est désormais dans le camp des Américains pour le pousser à parvenir à un accord », a déclaré Naïm.
Il a indiqué que le Hamas avait présenté sa proposition aux médiateurs, ajoutant qu’il attend maintenant la réponse des Israéliens. Or, ‘Israël’ a refusé de commenter publiquement les pourparlers du Caire.
Plus tôt dans la journée, une source anonyme avait déclaré à Reuters qu’Israël restait à l’écart parce que le Hamas avait rejeté sa demande de transmettre une liste de tous les captifs encore en vie.
Naïm a déclaré que cela serait impossible avant un cessez-le-feu préalable, car les captifs étaient dispersés dans la zone de guerre et qu’ils étaient détenus par plusieurs groupes de résistance.
Une délégation de haut rang du Hamas est arrivée, le dimanche 3 mars, au Caire pour discuter d’un accord de cessez-le-feu qui entrera en vigueur dans la bande de Gaza avant le début du mois de Ramadan la semaine prochaine.
L’accord comprend également l’échange de 40 captifs israéliens contre 400 prisonniers palestiniens ainsi qu’une augmentation du nombre de camions d’aide humanitaire entrant dans le territoire assiégé.
‘Israël’ a lancé sa guerre génocidaire contre Gaza le 7 octobre après que le Hamas a mené l’opération-surprise Déluge d’Al-Aqsa contre l’entité sioniste en réponse à l’intensification de sa violence contre les Palestiniens.
Depuis le début de cette agression, l’entité sioniste a tué plus de 30 400 Palestiniens et blessé plus de 71 700 autres, selon le ministère de la Santé à Gaza.
Le régime de Tel-Aviv a également imposé un “siège complet” à Gaza, coupant le carburant, l’électricité, la nourriture et l’eau aux plus de deux millions de personnes qui y vivent.