Le dirigeant d’une coalition de la société civile opposée à la présence militaire française au Niger a assuré, le mardi 22 août, que son mouvement n’accorderait pas «une seconde» à la France pour retirer ses troupes après l’expiration du délai fixé par le pouvoir à Niamey.
«Nous n’accorderons pas une seconde aux forces françaises sur notre territoire à l’expiration de ce délai», a déclaré Abdoulaye Seydou, coordinateur du M62, qui regroupe une dizaine d’associations et d’ONG.
Le 3 août, les militaires qui ont renversé le président Mohamed Bazoum avaient dénoncé dans un communiqué une série d’accords militaires avec la France, dont 1500 soldats sont toujours déployés au Niger pour la « lutte anti-takfiriste ».
Certains de ces accords sont assortis d’un préavis d’un mois, selon le texte.
La France n’a toujours pas reconnu officiellement les autorités militaires arrivées au pouvoir par un coup d’État le 26 juillet, et estime que cette dénonciation n’a pas de fondement juridique.
«Tous les villages, toutes les communes environnantes vont descendre sur la capitale et nous allons les faire sortir», a déclaré mardi Abdoulaye Seydou.
« Il n’y a pas de sentiment anti-français au Niger ni de sentiment anti-occidentaux, mais nous sommes farouchement engagés contre la politique française telle qu’elle est menée », a assuré M. Seydou.