Selon plusieurs sources, l’Union africaine rejette l’idée d’une intervention militaire au Niger et se désolidarise donc du positionnement de la Cédéao (CEDEAO).
Alors que l’option d’une intervention militaire est toujours sur la table de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), l’Union africaine aurait opté pour un rejet catégorique de l’usage de la force pour rétablir la situation au Niger.
Selon des informations du média d’investigation Africa Intelligence, au cours d’une réunion d’urgence le 14 août pour statuer sur le règlement du conflit interne au Niger, l’Union africaine se serait désolidarisée du bellicisme ambiant prôné par la Cédéao.
Une information aussi rapportée par Le Monde, qui décrit une réunion «tendue», «interminable», «de plus de dix heures», citant des diplomates. L’organisation doit officialiser sa position ce 16 août.
Une Cédéao pas si unie
Depuis le coup d’Etat des putschistes le 26 juillet dernier à Niamey, la Cédéao songe à une action militaire, affirmant privilégier la voie diplomatique, mais ayant annoncé le 10 août le déploiement de sa «force en attente», sans davantage de précisions.
Or, au sein même des Etats membres, les positions divergent. Le bloc a déjà été amputé de plusieurs de ses membres après la suspension du Burkina Faso, du Mali et de la Guinée aux mains des militaires insurgés. Hormis le Sénégal, la Côte d’Ivoire et le Nigeria, les autres pays évitent de se prononcer, relate Le Monde.
De leur côté, Vladimir Poutine et Assimi Goïta, président de transition du Mali, ont « souligné l’importance de régler la situation autour de la République du Niger uniquement par des moyens pacifiques politico-diplomatiques », a précisé la présidence russe dans un communiqué, le 15 août.
Source: Avec RT