Deux membres du Parti des Travailleurs du Kurdistan, le PKK turc, ont été tués mercredi dans le nord de l’Irak dans deux frappes de drone distinctes menées par l’armée turque, ont annoncé les autorités du Kurdistan d’Irak.
L’armée turque ne commente que rarement ses frappes en Irak, mais elle mène régulièrement des opérations militaires terrestres et aériennes contre les combattants kurdes turcs du PKK et ses positions dans le nord de l’Irak, au Kurdistan autonome ou dans la région montagneuse du Sinjar.
Ankara et ses alliés considèrent le PKK comme une organisation « terroriste ».
Mercredi, à la mi-journée, « un drone turc a pris pour cible une voiture appartenant au PKK près du village de Jalala », dans la province de Souleimaniyeh, ont indiqué les services antiterroristes du Kurdistan d’Irak, région où l’attaque a eu lieu.
« Un responsable des services de renseignement du PKK a été tué », ont-ils déclaré, précisant que deux autres membres de l’organisation avaient été blessés.
De même source, une autre attaque menée par un « ‘drone turc » dans l’après-midi a visé une « voiture de combattants du PKK près du village de Qala’a », dans la même province. « Un membre du PKK a été tué et deux autres ont été blessés », ont rapporté les services antiterroristes régionaux.
Dimanche matin, un « responsable militaire » du PKK avait été tué, lui aussi, lors d’une frappe de drone attribuée à la Turquie au Kurdistan d’Irak.
Ankara a installé depuis 25 ans plusieurs dizaines de bases militaires au Kurdistan irakien pour lutter contre le PKK, qui dispose également de bases arrière dans cette région.
De longue date, Bagdad et Erbil, capitale du Kurdistan irakien, sont accusées de détourner le regard sur ces bombardements turcs, pour préserver l’alliance stratégique les unissant à la Turquie, partenaire commercial incontournable. Même si régulièrement des communiqués viennent condamner du bout des lèvres une violation de la souveraineté irakienne et les répercussions pour les civils.
Le 25 juillet, les services du Premier ministre irakien, Mohamed Chia al-Soudani, avaient évoqué une « visite à venir » en Irak du président turc Recep Tayyip Erdogan, un déplacement dont la date exacte n’a pas été officiellement dévoilée.
Source: AFP