Les médias allemands ont rapporté que des représentants de la Suède, du Danemark et de l’Allemagne ont refusé d’enquêter conjointement sur le sabotage des gazoducs Nord Stream, et que chacun de ces pays mènera sa propre enquête.
Selon le réseau allemand ARD, citant des sources au sein des services gouvernementaux, la Suède, le Danemark et l’Allemagne avaient initialement voulu enquêter conjointement sur l’incident de la destruction des pipelines pour découvrir qui en est l’auteur.
Mais la Suède s’est d’abord retirée de l’équipe d’enquête conjointe, puis le Danemark.
Rompre les relations entre la Russie et l’UE
Le jeudi 14 octobre, le ministère russe des Affaires étrangères a annoncé que la Russie ne reconnaîtrait pas ce qu’elle a qualifié de « faux résultats » concernant l’enquête sur l’incident du Nord Stream, si les experts russes n’y participaient pas.
Le président russe Vladimir Poutine a précédemment blâmé le régime de Kiev pour son utilisation du terrorisme pour atteindre ses objectifs.
Il a accusé le régime ukrainien de tenter de saboter le gazoduc Turkish Stream.
« Les attaques contre les gazoducs Nord Stream 1 et Nord Stream 2 ont été organisées par les parties qui cherchent à rompre les relations entre la Russie et l’Union européenne, et qui avaient auparavant recours à de tels actes de sabotage, en toute impunité », a assuré M. Poutine.
Le 26 septembre, des attaques simultanées ont été perpétrées sur les deux pipelines exportant du gaz russe vers l’Europe North Stream 1 et North Stream Stream 2.
L’opérateur du réseau de gazoducs de la Russie à l’Allemagne via les pays baltes, a déclaré que l’urgence sur les gazoducs est sans précédent et qu’il est impossible d’estimer la durée de la réparation.
Les services de sécurité russes ont ouvert une enquête sur un « acte terroriste international », après la fuite de gaz des pipelines. Pendant ce temps, la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a annoncé que l’incident de fuite dans les pipelines Nord Stream 1 et 2 s’est produit dans la zone contrôlée par les services de renseignement américains.
Il convient de noter que 3 lignes du système Nord Stream, situées dans les eaux économiques du Danemark et de la Suède, ont été endommagées après avoir fait l’objet d’un sabotage, et qu’une seule ligne, la deuxième branche de Nord Stream 2, est restée intacte.
Plus de bulles de gaz
Les garde-côtes suédois ont annoncé ce vendredi que la fuite depuis les gazoducs Nord Stream 1 et 2 n’est plus visible en mer Baltique.
« Lors de leurs récents vols au-dessus de la mer Baltique, les avions des garde-côtes n’ont pu voir aucune turbidité à la surface de la mer », a indiqué les garde-côtes dans un communiqué, faisant référence aux deux sorties jeudi et vendredi.
Le 26 septembre, des bulles de gaz flottaient à la surface de l’eau après la détection de 4 cas de fuites sous-marines dans les zones économiques de Suède et du Danemark au nord de la Pologne. Au départ, le diamètre de la zone de fuite variait entre 200 et 1 000 mètres.
Selon la Suède, les premières recherches sous-marines ont renforcé les soupçons de possible sabotage.