Le gouvernement israélien a annoncé, le mercredi 8 juin, qu’il n’extrairait pas de gaz de la zone contestée avec la partie libanaise.
Cette décision, qui vise à arrêter les débats, les accusations et les menaces, a été interprétée comme un message d’apaisement anticipant le discours du secrétaire général du Hezbollah, Sayed Hassan Nasrallah, prévu ce jeudi soir, et intervenant à la veille du retour du médiateur américain chargé du dossier de la démarcation des frontières maritimes avec le Liban, Amos Hochstein.
Ce qui est remarquable dans l’annonce officielle israélienne, c’est qu’elle est issue d’une déclaration conjointe publiée par le ministre de la Défense Benny Gantz, le ministre des Affaires étrangères Yair Lapid et la ministre de l’Énergie Karen Harar, consacrée à « repousser les soupçons » et à clarifier « la réalité de l’activité » dans le champ de Karish, selon les analystes israéliens.
A en croire la déclaration conjointe des ministres israéliens, Tel-Aviv n’a pas l’intention de violer la zone contestée avec le Liban, d’y explorer ou d’y extraire le gaz.
Pour les analystes israéliens, l’une des raisons de la publication de cette déclaration « anormale » sont : « les menaces qui ont commencé à être proférées par les responsables du Hezbollah après l’arrivée de la plate-forme grecque près du champ de Karish et son positionnement à proximité de la zone contestée ».
Le communiqué israélien a tenu à souligner que « la plate-forme est située dans la partie israélienne de la frontière et dans une zone en dehors de tout différend maritime avec le Liban, c’est-à-dire à plusieurs kilomètres de Karish et au sud de celui-ci ».
Néanmoins, la déclaration a souligné « qu’Israël considère ce champ comme un atout stratégique et il est prêt à le protéger à l’instar de la protection de son infrastructure stratégique ».
En plus de cette affirmation, les ministres israéliens ont appelé à « l’accélération des négociations entre Israël et le Liban concernant les frontières maritimes », ce qui a également été interprété par les analystes comme un message d’apaisement.
Et d’ajouter : « Israël semble soucieux de ne pas provoquer le Liban et plus particulièrement le Hezbollah, ainsi que de se distancier des menaces et contre-menaces qui nuiraient au secteur gazier israélien à tous les niveaux : production, extraction et exportation. Car de telles menaces entraîneraient des répercussions négatives sur le champ de Karish, voire sur toutes les installations gazières d’Israël en Méditerranée ».
« D’autant plus que les menaces du Hezbollah jouissent de crédibilité, et donnent leurs effets avant leur exécution », a-t-on souligné de mêmes sources.
Source: Traduit à partir d'AlAkhbar