Les conséquences négatives dans le monde de la guerre en Ukraine s’aggravent, touchant 1,6 milliard de personnes, a affirmé mercredi 8 juin le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, en présentant un 2e rapport de l’Organisation sur ses répercussions internationales.
«L’impact de la guerre sur la sécurité alimentaire, l’énergie et les finances est systémique, grave et s’accélère», a-t-il dit.
«Pour les populations du monde entier, la guerre menace de déclencher une vague sans précédent de faim et de misère, laissant dans son sillage le chaos social et économique», a averti le chef de l’Onu.
Selon lui, si «la crise alimentaire de cette année est liée à un manque d’accès» aux denrées alimentaires, «l’année prochaine pourrait être une question de manque de nourriture».
«Il n’y a qu’un seul moyen d’arrêter cette tempête qui se prépare: l’invasion russe de l’Ukraine doit cesser», a martelé Antonio Guterres, en évoquant les négociations en cours sur «un accord global qui permettrait l’exportation sécurisée d’aliments produits en Ukraine par la mer Noire et un accès sans entrave aux marchés mondiaux pour les aliments et les engrais russes».
«Cet accord est essentiel pour des centaines de millions de personnes dans les pays (dits) en développement, y compris en Afrique subsaharienne», a-t-il souligné en refusant de donner des détails sur ces négociations menées par l’Onu depuis plusieurs semaines et sans percée jusqu’à présent.
Rappelons que le chef de la diplomatie russe se trouvait en Turquie pour discuter de l’instauration de corridors sécurisés pour les exportations de céréales ukrainiennes.
Moscou est « prêt » à garantir en coopération avec Ankara la sécurité des navires céréaliers quittant les ports ukrainiens, a affirmé mercredi Sergueï Lavrov.
Et de renchérir: «La situation actuelle avec les céréales ukrainiennes n’a aucun lien avec la crise alimentaire.»
Il a ensuite souligné que les «Occidentaux, ainsi que les Ukrainiens eux-mêmes tent[aient] de présenter [le problème de l’exportation des céréales ukrainiennes] comme une catastrophe universelle, bien que la part de ces céréales ukrainiennes en question soit inférieure à 1% de la production mondiale de blé et d’autres céréales».