Le Kremlin a démenti les déclarations israéliennes selon lesquelles le président russe Vladimir Poutine s’est excusé auprès du Premier ministre israélien Naftali Bennett.
Un communiqué qu’il a publié assure que durant l’appel téléphonique entre le président Poutine et Bennett, il n’y a pas eu d’excuses pour les propos du chef de la diplomatie russe, Serguei Lavrov, qui avait lors d’une interview avec un média italien fait allusion à l’éventualité que Hitler puisse avoir du sang juif dans les veines.
« La discussion qui s’est tenue entre les dirigeants des deux pays est tout-à-fait comme cela est énoncé dans le communiqué du Kremlin » a assuré le jeudi 5 mai le porte-parole du Kremlin, Dimitry Peskov.
Selon le média russe RT, le communiqué du Kremlin rapporte aussi que lors de son échange avec Bennett , Poutine a rappelé que « sur les six millions de juifs torturés dans les ghettos et les camps de concentration tués par les nazis lors d’opérations punitives , 40% étaient des citoyens russes »
«Le Premier ministre [israélien] a accepté les excuses du président Poutine pour les remarques de Lavrov et l’a remercié d’avoir mis au clair son attitude concernant le peuple juif et la mémoire de l’Holocauste», avait argué dans un communiqué le bureau du chef du gouvernement israélien Naftali Bennett, le 5 mai, à la suite d’un appel téléphonique entre les deux leaders.
Les relations entre la Russie et Israël s’étaient tendues après que Sergueï Lavrov a déclaré, le 1er mai sur la chaîne de télévision italienne Mediaset : «Je peux me tromper, mais Hitler avait aussi du sang juif.»
Le ministre russe des Affaires étrangères répondait alors à l’argument selon lequel il ne pourrait pas y avoir de nazisme en Ukraine puisque le président Volodymyr Zelensky est lui-même juif.
Le chef de la diplomatie israélien Yaïr Lapid avait réagi à ces propos dans un communiqué, demandant des excuses et précisant que l’ambassadeur russe était convoqué pour des «clarifications».
La diplomatie russe avait alors répliqué en qualifiant les propos de Lapide de « déclarations anti-historiques » qui explique le soutien au régime néonazi à Kiev. La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères avait aussi donné des exemples de collaboration entre des juifs et les nazis pendant la seconde guerre mondiale.
Source: Médias