La principale organisation de l’opposition bahreïnie Al-Wefaq a condamné la visite du ministre israélien de la Guerre Benny Gantz en terre de Bahreïn, la qualifiant de « provocation aux sentiments de tous les Bahreïnis et une transgression des lignes rouges ».
Elle a fait remarquer que cette visite avait eu lieu à l’improviste.
« Cette visite, sans annonce préalable, vise à éviter les protestations et les manifestations, ainsi que le rejet populaire de la normalisation », a soulignee al-Weaq dans un communiqué.
Et d’ajouter : « le système de gouvernement à Bahreïn est en crise, et il n’a aucun mandat populaire pour mener à bien de telles pratiques, et c’est un régime populairement isolé dans sa normalisation avec l’occupation ».
« la position du peuple de Bahreïn est ferme et intransigeante dans le rejet du comportement de cette autorité et de son projet non national. Tout accord de sécurité ou militaire avec l’entité occupante est sans légitimité ni valeur. Il n’est protégé par aucun contrat légal, et celui qui le conclut ne dispose d’aucune justification pour cela. »
Al-Wefac a souligné que « l’ampleur de la crise constitutionnelle politique entre le peuple de Bahreïn et le groupe au pouvoir s’aggrave et s’approfondit. Le recours à l’entité d’occupation de ce groupe tyrannique, en quête de protection et de soutien contribue davantage à son isolement ».
Arrivé le mercredi 2 février à Manama, Gantz a signé avec les autorités bahreïnies le jeudi 3 février un « accord de coopération en matière de sécurité », qualifié d' »historique et public » par les médias israéliens.
Ces derniers ont rapporté qu’il a rencontré dans son palais le roi de Bahreïn, Hamad ben Isa Al Khalifa, ainsi que le prince héritier et Premier ministre Salman ben Hamad Al Khalifa, le commandant en chef des forces armées, Khalifa ben Hamad Al Khalifa, et le ministre de la Défense, Abdullah ben Hassan Al-Nuaimi.
Selon le site Internet Israel Defense, l’un des objectifs de la visite de Gantz à Bahreïn est de consacrer un port maritime à Bahreïn afin de l’exploiter ou de l’utiliser comme base pour la marine israélienne contre l’Iran, avec le partenariat ou la médiation américaine et l’approbation de Manama.
Le Bahreïn fait partie des quatre pays qui ont normalisé leurs liens avec l’ennemi sioniste en 2020.
Source: Médias