Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane aurait appelé Benjamin Netanyahou, qui était Premier ministre d’Israël à l’époque, pour l’aider à renouveler sa licence d’utilisation du logiciel d’espionnage Pegasus de groupe NSO, a rapporté le 28 janvier vendredi le New York Times Magazine, cité par les médias israéliens.
Selon une enquête du journaliste du Yedioth Ahronoth, Ronen Bergman, environ un mois après la signature des accords de normalisation avec les Émirats arabes unis et Bahreïn, le ministère de la Défense a refusé de renouveler la licence d’exportation de NSO pour l’Arabie saoudite qui avait expiré.
Le prince héritier Mohammed ben Salmane s’est donc tourné vers l’ancien Premier ministre Benjamin Netanyahou.
L’enquête avance que l’ancien dirigeant israélien aurait ordonné au ministère de la Défense d’approuver l’utilisation de « Pegasus » en Arabie saoudite, et que le lendemain de cet ordre, tous les documents nécessaires avaient été signés.
Le groupe NSO s’est retrouvé exposé en 2021 après des enquêtes publiées par un consortium de 17 médias internationaux affirmant que Pegasus avait permis d’espionner les téléphones de journalistes, d’hommes politiques parmi lesquels des chefs d’État, des militants et des chefs d’entreprises dans différents pays.