L’armée américaine a invoqué la « légitime défense » pour une frappe aérienne de 2019 en Syrie ayant tué des civils, après la publication d’une enquête du New York Times accusant le Pentagone d’avoir cherché à dissimuler la présence de victimes non-combattantes.
Selon cette enquête parue, samedi 13 novembre, une force spéciale américaine opérant en Syrie a bombardé à trois reprises le 18 mars 2019 un groupe de civils près de Baghouz tuant 70 personnes dont des femmes et enfants.
Le quotidien new-yorkais affirme qu’un avocat militaire a immédiatement « signalé la frappe comme un possible crime de guerre » mais que « l’armée a pris des mesures qui ont dissimulé la frappe catastrophique. »
Le commandement central de l’armée américaine a indiqué dans un communiqué détaillé, le dimanche 14 novembre, qu’une enquête militaire avait déterminé qu’il s’agissait de « frappes de légitime défense », « proportionnelles » et que des « mesures appropriées avaient été prises pour exclure la présence de civils ».
« Nous endossons l’entière responsabilité des pertes de vie non-intentionnelles », a déclaré selon le communiqué le porte-parole du commandement central, le capitaine Bill Urban, ajoutant que l’armée « exècre la perte de vies innocentes ».
L’enquête militaire n’a toutefois pas permis de « déterminer avec certitude le statut de plus de 60 autres victimes » de ces frappes, précise le communiqué.
Source: Avec AFP