Pékin s’est insurgé, le dimanche 31 octobre, contre une enquête des services de renseignement américains publiée vendredi sur les origines de la pandémie de Covid-19, la qualifiant de « politique et fausse », tout en exhortant Washington à « cesser d’attaquer » la Chine.
« Peu importe le nombre de fois que ce rapport est publié cela ne peut pas changer sa nature entièrement politique et fausse », a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Wang Wenbin.
La Chine avait déjà exprimé sa ferme opposition aux conclusions initiales publiées dans le rapport de synthèse fin août, ajoute le ministère dans un communiqué, cité par l’AFP.
Il a ajouté que le fait que les agences de renseignement aient été mises sur écoute dans le cadre des efforts de traçage de l’origine était une « preuve irréfutable » de la politisation, et a exhorté les États-Unis à « cesser d’attaquer et de salir la Chine ».
Le document publié vendredi était une nouvelle version du rapport top secret remis fin août au président américain, qui avait donné 90 jours aux services de renseignement pour « redoubler d’efforts » afin d’expliquer l’origine de la pandémie.
Il indique que sans nouvelles informations, les agences de renseignement ne seraient pas en mesure de juger si le virus est apparu par zootransmission ou par une fuite en laboratoire.
Il ajoute que la coopération de la Chine sera probablement nécessaire pour parvenir à une évaluation concluante des origines du virus, tout en soulignant que Pékin continue à « entraver l’enquête mondiale ».
Selon la théorie « de la fuite en laboratoire », le virus se serait propagé à partir d’un centre de recherche de Wuhan, la ville où la contagion a été signalée pour la première fois.
Cette théorie n’est toujours pas étayée et la Chine l’a rejetée à plusieurs reprises.