« Suite à un examen complet effectué par l’entreprise et compte tenu de l’évolution du marché, il a été décidé que la poursuite de la relation commerciale entre vous et l’entreprise ne correspond plus à la politique et aux objectifs de l’entreprise », a écrit Nike dans une lettre reçue dimanche 3 octobre par les magasins de sports israéliens, rapporte le Jérusalem Post.
La mesure, qui prendra effet à partir du 31 mai prochain, constitue un coup dur pour les centaines de commerces de sport israéliens.
Nike, n’évoque ni la campagne BDS ni la politique d’apartheid israélienne, mais les propriétaires de magasins de sports israéliens fulminent, rapporte le quotidien israélien Jérusalem Post.
Cette décision fait suite à la décision du géant de la crème glacée Ben & Jerry’s de mettre fin à ses ventes dans les colonies israéliennes implantées en Cisjordanie occupée, a noté le site chronique Palestine.
Avant l’annonce de Ben & Jerry’s, plusieurs rapports ont conclu qu’Israël pratiquait l’apartheid.
En avril, l’ONG Human Rights Watch (HRW) s’est jointe à une foule d’autres groupes de premier plan pour déclarer qu’Israël commet les crimes d’apartheid et de persécution.
Avant le rapport de HRW, le groupe israélien de défense des droits humains B’Tselem a qualifié Israël « d’État d’apartheid ».
Dans un article paru en juin, deux anciens ambassadeurs israéliens en Afrique du Sud ont également dénoncé Israël comme un État d’apartheid en établissant des parallèles avec le système de ségrégation raciale officielle en Afrique du Sud qui a pris fin en 1994.
Il en est de même pour les juifs américains, dont un quart pense qu’Israël est un État d’apartheid, tout comme près des deux tiers des universitaires et des chercheurs américains.