Des rapports internationaux ont révélé l’implication des princes saoudiens, par l’intermédiaire de sociétés privées qui leur sont affiliées, dans le transfert d’armes de la Serbie au groupe takfiriste Daesh au Yémen.
« Le roi Salman ben Abdulaziz a émis, le 1er septembre 2020, un ordre royal de destituer Fahd bin Turki bin Abdulaziz de son poste de commandant des forces de la coalition au Yémen, dans une tentative saoudienne d’échapper au scandale et de blâmer Fahd bin Turki et un nombre d’officiers », a-t-on ajouté de même source.
Et de poursuivre : « Parmi les noms inclus dans l’ordre royal figuraient quatre Saoudiens du ministère saoudien de la Défense, dont Mohammad ben Abdul Karim Al-Hassan et Youssef ben Rakan ben Hindi Al-Otaibi. Les nom d’Al-Hassan et d’Al-Otaibi sont apparus avec un entrepreneur américain nommé William Michael Somerendyke, et un autre Canadien, né à Tripoli au Liban, nommé Shadi Shaarani, et ce dans des documents divulgués par le par le Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ) ».
L’enquête baptisée Pandora Papers précise « qu’Al-Hassan a été enregistré en tant que directeur de Larkmont Holdings Limited dans les « Îles Vierges britanniques » le 13 décembre 2016, moins d’un an après que la coalition dirigée par l’Arabie a lancé la guerre contre le Yémen. L’une des activités de cette société était l’achat d’armes de l’entreprise serbe « GIM », propriété du père du ministre serbe de la Défense, Nebojsa Stefanovic. Or, une part de ces armes a été fourni au groupe takfiriste Daesh au Yémen ».
Les documents indiquent également « que lorsque qu’Al-Hassan, s’est inscrit en tant que gérant de Larkmont Holdings Limited, a enregistré son adresse. Après vérification, il s’est avérée qu’il s’agit de l’adresse d’une société militaire saoudienne appelée « Rinad Al Jazeera LLC », dont le siège est à Riyad. Le site Internet de la société a été suspendu pendant la période d’enquête ».
Des images extraites des enregistrements vidéo publiés par Daesh dans la province yéménite d’Al-Bayda (centre) confirment la présence d’armes serbes faisant partie des contrats achetés par le ministère saoudien de la Défense de l’usine serbe Krusik ».
« Les images montrent des obus de mortier, et le numéro des pièces achetés par GIM de l’usine d’armement serbe Krusik. Les lettres KV indiquent que ces mortiers ont été fabriqués en Serbie. K signifie Krusik, et V Valjevo, la ville où se trouve l’usine. Cependant, les chiffres (04/18) indiquent que le mortier est le lot 4 produit en 2018 ».
Les documents révèlent également que « le ministère saoudien de la Défense a chargé des entrepreneurs, dont les adresses sont aux Émirats arabes unis, mais qui sont de différentes nationalités à savoir de la Roumanie, des USA, de l’Arabie saoudite et de la Bulgarie. Ces derniers avaient pour mission d’acheter et de transférer les armes serbes ».
Entretemps, un autre rapport publié par le « Washington Post » indique que l’Arabie saoudite a utilisé du phosphore blanc dans ses bombardements contre le Yémen.
Selon ce rapport, « ce sont les USA qui approvisionnaient l’Arabie saoudite en phosphore blanc, tandis que d’autres rapports confirment que l’Arabie saoudite a eu recours à la Serbie pour lui fournir du phosphore, afin d’échapper aux critiques sommant les USA à suspendre la vente d’armes internationalement prohibées à l’Arabie saoudite ».
Source: Traduit à partir d'AlMasirah