Alors que la Croix rouge internationale tarde à voir les quatre détenus qui ont été re capturés après s’être évadés de la prison de Gilboa, le lundi 6 septembre dernier, l’état de santé de l’un d’entre eux, Zaccaria al-Zoubedi semble être engagé.
Selon son frère, il se trouverait dans un hôpital israélien où il a été hospitalisé pour coups, blessures et torture.
« Le corps de Zaccarial al-Zoubeidi est fracturé. Ses mains sont cassées, on l’a frappé sur la tête et le visage ; il a été torturé par électrocution partout dans son corps par les renseignements de l’occupation israélienne, son état est très grave et il est maintenant en réanimation. Ayant perdu connaissance, il est sous respiration artificielle », a écrit Jibril al-Zoubeidi sur sa page Facebook.
S’adressant aux habitants palestiniens des territoires de 1948, il leur a demandé de se rendre à l’hôpital Shairi Hatsidik pour s’enquérir sur son état de santé.
Yahia, l’autre frère de Zaccaria a pour sa part, indiqué que son état de santé est grave et qu’il a été emmené à l’hôpital en raison du fait qu’il avait été rudement tabassé lors de son arrestation indiquant qu’il ne savait rien de plus sur son visage gonflé.
Lors de la séance du Tribunal central, la semaine passée, Zaccaria était apparu le visage gonflé alors que les gardes israéliens tentaient de l’encercler pour empêcher qu’ils ne soient pas visibles, selon les médias israeliens.
L’information de l’hospitalisation de Zaccaria a été démentie par le service pénitencier des prisons israéliennes selon lequel il se trouverait toujours emprisonné avec les trois autres détenus qui ont été re capturés la semaine passée.
Toujours en cavale
S’agissant des deux autres détenus toujours en cavale, Ayham Kamamji et Mounadel Nafiate, les spéculations médiatiques vont bon train.
Selon le site israélien Walla, ils seraient parvenus en Cisjordanie et pourraient arriver au camp de Jénine d’où ils sont originaires. Sachant que les Palestiniens là-bas se préparent pour les protéger.
La chaine de télévision Kan a indiqué que c’est seulement l’un d’entre eux qui aurait accédé en Cisjordanie occupée alors que le second est toujours dans les territoires de 1948.
D’après la chaine, les recherches avaient été entreprises le lundi dans la région Marj ben Amer, dans les environs de la ville de Haïfa.
Les forces d’occupation israéliennes procèdent aussi à une opération de ratissage dans la région du mur de séparation qui se trouve à la hauteur de Oum al-Faham au nord, en direction de Jénine en Cisjordanie, la distance les séparant étant de 25 km.
Des activistes palestiniens ont toutefois mis en garde contre les versions véhiculées par les médias israéliens sur les deux détenus en cavale car elles risquent de vouloir les rassurer pour mieux les localiser.
Grève de la faim
Dans les prisons israéliennes, les autorités pénitenciers trouvent du mal à contrôler les détenus, surtout ceux appartenant au mouvement de résistance Jihad islamique, rapporte le Haaretz. Ces derniers ont intensifié leurs activités contre les mesures de répression entreprises contre eux depuis l’opération d’évasion et les tentatives de les séparer et de les isoler des autres détenus.
Alors qu’ils ne constituent que 8% des prisonniers, mais ils sont les plus dangereux et leur courage est fou, indique un responsable du service pénitencier pour le Haaretz.
Un mouvement de protestation est en train de s’organiser au sein des détenus dans les prisons a pour sa part, précisé l’Organisation des Affaires de détenus, selon laquelle une grève de la faim va être entreprise à partir du vendredi 17 septembre avec pour slogan « La bataille de défense des droits ».
Elle sera exécutée à plusieurs lots : le premier devrait comprendre 1380 prisonniers dans plusieurs prisons. L’organisation a décidé de dissoudre toutes les tribunes qui organisent les factions au sein des prison.
Source: Divers