Joe Biden a prévenu qu’il ne ferait pas le premier pas vers l’Iran en levant les sanctions américaines, comme l’ont encore réclamé dimanche 7 février les dirigeants iraniens, dans un duel à distance qui présage d’une reprise du dialogue très difficile.
Interrogé par la chaîne CBS sur la possibilité de lever les sanctions pour convaincre Téhéran de revenir à la table des négociations afin de sauver l’accord sur le nucléaire iranien, le président américain a clairement répondu: « Non ».
A la journaliste qui lui demande si les Iraniens doivent « d’abord cesser d’enrichir de l’uranium », le président américain répond avec un acquiescement de la tête.
Les Etats-Unis ont conclu en 2015, après de longues et difficiles négociations, un accord avec l’Iran censé garantir la nature pacifique du programme nucléaire iranien. Les autres grandes puissances (Chine, Russie, Allemagne, France et Royaume-Uni) ont également signé ce texte, ensuite ratifié par l’ONU.
Mais Donald Trump a retiré Washington de cet accord trois ans plus tard, jugeant qu’il était insuffisant sur le plan nucléaire et aussi pour contrer les autres « activités déstabilisatrices » de la République islamique.
L’ex-président a rétabli puis durci toutes les sanctions contre l’Iran qui avaient été levées en échange de ses engagements nucléaires, et Téhéran a en retour commencé à s’affranchir de ces restrictions.
Joe Biden a promis de revenir dans l’accord sur le nucléaire, à la condition que l’Iran renoue d’abord avec ses engagements.
Les USA devraient faire le premier pas
Or les dirigeants iraniens ont encore réitéré dimanche que les Etats-Unis devaient « lever entièrement » les sanctions avant qu’ils respectent à nouveau les restrictions imposées à leur programme nucléaire.
«S’ils veulent que l’Iran retourne à ses engagements (…) les États-Unis doivent entièrement lever les sanctions, dans la pratique et non sur le papier», a affirmé dimanche l’ayatollah Sayed Ali Khamenei dans un discours télévisé.
«Nous vérifierons ensuite si dans les faits les sanctions ont été levées correctement», a-t-il prévenu, assurant qu’il s’agit-là de «la politique définitive de la République islamique».
Source: Avec AFP