Le Kremlin a dit espérer que l’Union européenne ne fera pas la «bêtise» de conditionner l’avenir de sa relation avec la Russie au sort de l’opposant incarcéré Alexeï Navalny.
«Nous espérons que personne ne fera la bêtise de lier la perspective des relations Russie-UE (au sort) d’un résident d’un centre de détention», a déclaré mardi 2 février à la presse le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov, à quelques jours d’une visite du chef de la diplomatie européenne Josep Borrell et alors que l’UE a dénoncé la « répression » visant l’opposant et ses partisans.
«Si (le diplomate européen) est le porteur d’un message dur, notre ministre (Sergueï Lavrov) lui répondra tout aussi durement», a-t-il dit.
Borrell a réclamé de voir M. Navalny, incarcéré depuis le 17 janvier et son retour de convalescence après un empoisonnement dont il accuse le Kremlin.
Peskov a indiqué que cette question relève «des enquêteurs, des juges», mais qu’étant «ni un membre de la famille, ni un proche, sur quelle base une telle visite pourrait-elle avoir lieu?»
Plusieurs pays européens ont évoqué la possibilité de nouvelles sanctions contre Moscou, en particulier après l’arrestation de l’opposant incarcéré le 17 janvier.
Il comparaît en outre mardi, accusé d’avoir violé un contrôle judiciaire et risque en conséquence plus de deux ans de prison.
L’UE a déjà sanctionné de hauts responsables russes accusés d’avoir empoisonné M. Navalny.
Plusieurs laboratoires européens ont identifié le poison comme une substance neurotoxique soviétique de type Novitchok. Cependant, la Russie affirme qu’aucune preuve d’empoisonnement n’existe.
Source: Avec AFP