200 universitaires et imams mauritaniens ont décrété une fatwa interdisant la normalisation avec « Israël ».
La relation avec « l’entité usurpatrice de la terre de Palestine et l’occupant de Jérusalem et de ses environs est interdite et n’est en aucun cas permise, prescrit le décret religieux.
Les signataires de la fatwa ont pris cette décision lors d’un symposium organisé dans la mosquée Al-Tawfiq dans la capitale Nouakchott.
« La normalisation soutient et appuie pleinement les sionistes usurpateurs dans tout ce qu’ils commettent comme sièges, meurtres et destructions. Et cela n’a rien à voir avec la réconciliation », selon la fatwa des oulémas.
Estimant que la normalisation est l’une des plus grandes prohibitions, ils ont jugé que « la réalité de la normalisation constitue la loyauté, l’amitié et l’alliance avec l’ennemi. Cette coopération avec lui dans les divers domaines est contre l’islam et les musulmans ».
Ils ont appelé le gouvernement de leur pays à respecter ce qu’il avait annoncé précédemment qu’il n’avait pas l’intention de normaliser les relations avec « Israël».
Le signataire le plus éminent de la fatwa est le savant Cheikh Mohammad al-Hassan Ould al-Daddo. Affilié à la tendance islamique, il est le chef du Centre de formation des oulémas en Mauritanie.
Il est à noter que la Mauritanie a rompu ses relations avec « Israël » en 2009 lors de l’agression de Gaza.
Mais les médias israéliens et américains ont rapporté ces derniers temps que la Mauritanie et l’Indonésie avaient l’intention de rejoindre la voie de la normalisation après les Émirats arabes unis, Bahreïn, le Soudan et le Maroc.
Au début de ce mois, les parlementaires mauritaniens ont appelé à la promulgation d’une loi criminalisant la normalisation avec « Israël», et de la leur soumettre dès que possible pour sa ratification.
Cette demande a été exprimée dans une déclaration conjointe des représentants de 3 partis politiques de l’opposition au Parlement: l’Union des forces du progrès, l’Alliance populaire progressiste et l’Alliance pour la justice et la démocratie.
Source: Médias