Un tribunal égyptien a ordonné mercredi le gel des avoirs de deux ONG, dans le cadre d’une enquête visant la société civile et critiquée par les Nations unies.
Le tribunal a ordonné le gel des avoirs de l’organisation Nazra pour les études féministes et de sa fondatrice Mozn Hassan, ainsi que de ceux de l’Organisation pour la réforme pénale arabe et de son fondateur Mohamed Zarea.
La justice égyptienne enquête sur des groupes de la société civile, en raison de soupçons de perception illégale de fonds étrangers.
La décision de mercredi intervient plusieurs mois après que le même tribunal a ordonné le gel des avoirs de cinq organisations de défense des droits de l’Homme et de trois ONG pour des accusations similaires.
En novembre, le Parlement a approuvé un projet de loi régulant les activités des ONG, un texte « restrictif » pour la société civile selon ses détracteurs.
Comme en Russie et dans d’autres pays, les autorités égyptiennes appréhendent des ingérences étrangères dans les affaires internes à travers ces ONG.
D’ailleurs, l’enquête sur la société civile, qui a démarré en 2011, a créé des tensions diplomatiques entre Washington et Le Caire après que la police a décidé de fermer plusieurs ONG, tentant d’arrêter plusieurs de leurs employés américains.
En 2014, un tribunal a condamné 43 Egyptiens et étrangers dans ce dossier, avec des peines allant jusqu’à cinq ans de prison.
Source: Avec AFP