L’Iran a accusé, jeudi 24 septembre, l’Arabie saoudite de « déformer » la réalité et de faire porter aux autres la responsabilité de ses « crimes », après un discours du roi Salmane à l’Assemblée générale de l’ONU dans lequel il s’en prend à la République islamique.
Le monarque saoudien a accusé l’Iran, dans son discours mercredi, d' »activités expansionnistes », de « terrorisme » et d’avoir « pris pour cibles » des infrastructures pétrolières en Arabie saoudite l’an dernier.
« L’Arabie saoudite a tenté pendant des années d’échapper à la réalité et de ne pas répondre de ses crimes en en faisant porter la responsabilité (aux autres) et déformant les faits », a déclaré le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères Saïd Khatibzadeh dans un communiqué.
Ryad accuse l’Iran d’avoir fourni aux forces yéménites des drones et missiles utilisés dans l’attaque contre les installations du géant pétrolier saoudien Aramco en septembre 2019.
Téhéran a nié toute implication, et l’attaque, qui a réduit brièvement de moitié la production pétrolière du pays, a été revendiquée par les forces yéménites, qui comptent dans leurs rangs des unités de l’armée au côté des forces populaires d’Ansarullah.
Principal soutien du terrorisme
Le responsable iranien a accusé Ryad d’être « le principal soutien financier et logistique du terrorisme dans la région » et « l’origine des pensées des groupes terroristes takfiris ».
Une coalition militaire dirigée par l’Arabie saoudite est intervenue en 2015 dans la guerre contre le Yémen pour soutenir le gouvernement démissionnaire face au forces yéménites.
La guerre, dirigée par Ryad, a fait des dizaines de milliers de morts, essentiellement des civils, d’après diverses ONG. Environ 24 millions de Yéménites, soit plus des deux tiers de la population, ont besoin d’aide humanitaire, selon l’ONU.
« L’Arabie saoudite est en train de délirer en raison de ses défaites continues sur le terrain et le plan politique au Yémen », a en encore déclaré Khatibzadeh.
Il a qualifié le royaume de « créature misérable » pour son soutien à la pression américaine contre Téhéran et aux tentatives de normalisation des relations entre les pays arabes et « Israël », ennemi juré de l’Iran.
Washington maintient une « pression maximale » à l’encontre de l’Iran et a réimposé des sanctions punitives à la République islamique après s’être retiré en 2018 de l’accord international sur le nucléaire iranien.
Source: Avec AFP