Un « espion américain » a été arrêté à proximité de raffineries au Venezuela, après que les autorités ont déjoué un plan pour provoquer « une explosion » dans un autre complexe pétrolier, a déclaré vendredi le président vénézuélien Nicolas Maduro.
« Nous avons capturé hier (…) un espion américain qui espionnait, dans l’Etat de Falcon, les raffineries d’Amuay et de Cardon », du centre de raffinage de Paraguana (nord-ouest), a dit le chef de l’Etat dans un discours télévisé.
Il s’agit d’un « marin qui a servi sur des bases de la CIA en Irak »; il a été capturé en possession d' »armement lourd » et d’une « grande quantité de dollars », a-t-il affirmé.
Cette arrestation a eu lieu après que les autorités ont « découvert et démantelé » un plan visant à faire exploser la raffinerie d’El Palito, la plus proche de Caracas, située dans l’Etat central de Carabobo, selon le président vénézuélien.
Le mois dernier, les Américains Luke Alexander Denman et Airan Berry ont été condamnés à 20 ans de prison sous l’accusation de terrorisme suite à une incursion armée au Venezuela en mai dernier.
Quelques heures avant l’annonce de cette arrestation vendredi, le gouvernement vénézuélien avait annoncé la mise en place d’un « plan d’urgence » destiné à réguler la « distribution de combustibles » face à la grave pénurie d’essence que connaît le pays sud-américain et qui engendre des files d’attente kilométriques aux stations-service.
Selon l’AFP, même à Caracas, épargnée par le passé, les files d’attente aux stations-service atteignent plusieurs kilomètres à certains endroits et les automobilistes doivent attendre des heures, voire plusieurs jours, avant de pouvoir faire le plein.
Le Venezuela dispose des plus grandes réserves prouvées de pétrole au monde, mais il est frappé par de gigantesques pénuries de carburants en raison des sanctions américaines qui lui sont infligées pour renverser le pouvoir et y installer un gouvernement pro américain.
L’industrie pétrolière a été la pierre angulaire de l’émergence économique du Venezuela il y a un peu plus d’un siècle et sa principale source de revenus.
Mais de 3,2 millions de barils par jour il y a douze ans, sa production est tombée à moins de 400.000 barils par jour en juillet.
Source: Agences