L’ambassadeur russe aux États-Unis, Anatoli Antonov, considère comme une «hérésie» et une «absurdité» l’allégation selon laquelle Moscou aurait soutenu les troubles aux États-Unis qui ont éclaté après la mort de l’Afro-Américain George Floyd. Le diplomate a expliqué que certains hommes politiques américains y voyaient une «piste russe».
«Nous sommes accusés de « tirer les ficelles », pratiquement d’aider les provocateurs qui déstabilisent la situation», a déclaré l’ambassadeur.
Et d’ajouter que la Russie était déterminée à coopérer avec les États-Unis de manière pragmatique.
La mort de George Floyd
Plusieurs villes américaines ont été le théâtre de protestations après la mort de George Floyd, un homme noir étouffé par un policier.
Les vidéos de l’arrestation musclée de cet Afro-Américain se sont vite propagées sur Internet.
Les images montrent des agents de police menotter Floyd et le jeter au sol. Après que l’un des agents a posé son genou sur son cou, ce dernier a commencé à suffoquer. L’homme, qui a dit à plusieurs reprises qu’il ne pouvait plus respirer, est ensuite décédé en soins intensifs.
À ce jour, un policier a été accusé de meurtre, trois autres agents impliqués dans ce drame ont quant à eux été accusés de complicité.
Des allégations visant Moscou
Susan Rice, ex-conseillère à la sécurité nationale d’Obama, a laissé entendre que la Russie pourrait être derrière les violences qui se produisent lors des protestations. Elle a tenu de tels propos sans pour autant fournir aucune preuve.
Le ministère russe des Affaires étrangères a estimé que la déclaration de Rice consistait en une nouvelle campagne de Washington sur «l’ingérence russe».
Le Président américain avait quant à lui critiqué CNN, lui reprochant d’accuser la Russie, sans pour autant préciser à quel sujet.
En effet, plus tôt sur la chaîne, l’ancien maire de La Nouvelle-Orléans Mark Morial avait notamment prétendu que Moscou pourrait être impliqué dans les troubles que connaissent les États-Unis car, a-t-il été dit, lors des élections de 2016 des agents russes s’étaient fait passer pour des «activistes noirs».
Source: Sputnik