Deux Conseils de défense spéciaux, l’un dédié au conflit en Syrie et l’autre au coronavirus, seront organisés mercredi autour du président Emmanuel Macron, a annoncé mardi l’Elysée.
Le Conseil de défense consacré à la Syrie se tiendra à 8H30 et le second à 9H30, retardant le Conseil des ministres à 11H30, a précisé la présidence.
Concernant le coronavirus, un conseiller de l’Elysée a souligné qu’il était « trop tôt » pour dire si la France allait passer au stade 3 de l’épidémie, qui entraînerait des mesures ayant un impact sur la vie quotidienne des Français. « Le président prendra sa décision sur la base d’éléments scientifiques », a-t-il aussi affirmé.
La France est « entrée dans une phase qui va durer des semaines et sans doute des mois » pour lutter contre le coronavirus, a déclaré Emmanuel Macron mardi en visitant le centre opérationnel qui coordonne la gestion de la crise.
Les autorités ont annoncé mardi un quatrième décès lié à ce virus et les autorités se préparent à une nouvelle intensification de l’épidémie qui a dépassé les 200 cas, soit un doublement en trois jours.
Le Conseil de défense sur la Syrie intervient, lui, alors que le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, se rend à Ankara, avant une réunion des ministres des Affaires étrangères de l’UE jeudi et vendredi à Zagreb, présidée par M. Borrell, pendant laquelle les tensions avec la Turquie et le conflit en Syrie seront à l’ordre du jour.
Josep Borrell s’était inquiété vendredi d’un « risque de confrontation militaire internationale majeure » en Syrie.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a sommé lundi l’Europe de « prendre sa part du fardeau » dans l’accueil de migrants et des réfugiés de Syrie après leur avoir ouvert les portes vers le Vieux continent dans une tentative d’obtenir davantage de soutien occidental en Syrie.
« Depuis que nous avons ouvert nos frontières, le nombre de ceux qui se sont dirigés vers l’Europe a atteint les centaines de milliers. Bientôt, ce nombre s’exprimera en millions », a affirmé M. Erdogan.
Le chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian a jugé de son côté « inacceptable » mardi le « chantage » d’Ankara.
Source: AFP