La Chine a annoncé, ce jeudi 20 février, un nombre quotidien de nouveaux cas de contamination au coronavirus au plus bas depuis près d’un mois.
La Commission nationale de la santé, qui fait office de ministère, a indiqué que le nombre de personnes infectées par le virus, apparu en décembre dans la province du Hubei (centre), dépasse désormais les 74.500.
L’épidémie de nouveau coronavirus a par ailleurs fait 114 morts de plus en Chine continentale (hors Hong Kong et Macao) au cours des dernières 24 heures, portant le total à 2.118.
La plupart des nouveaux cas et décès ont été enregistrés à Wuhan, le chef-lieu du Hubei, où le virus serait apparu sur un marché de la ville.
Les autorités provinciales ont fait état jeudi de 628 nouvelles contaminations. Mais elles ont également annoncé que 279 personnes comptées dans un premier temps comme contaminées avaient finalement été déclarées négatives.
En clair, cet ajustement est synonyme d’une augmentation quotidienne « nette » de 349 cas par rapport au total de la veille au niveau provincial.
La Commission nationale de la santé a expliqué cette actualisation du nombre de cas dans le Hubei par le fait que certains patients, d’abord comptabilisés comme « confirmés » sur la base de simples radios pulmonaires, avaient depuis subi un test de dépistage ayant révélé qu’ils n’avaient pas contracté la maladie Covid-19.
Après cet ajustement, le ministère a établi la hausse nette journalière du nombre de cas en Chine continentale à 394, soit seulement le quart du chiffre annoncé la veille.
En dehors du Hubei, le nombre de nouveaux cas quotidiens chute progressivement, avec seulement 45 annoncés jeudi par la Commission nationale de la santé.
Deux morts en Iran
Ailleurs dans le monde, deux personnes âgées iraniennes sont décédées du nouveau coronavirus, ont rapporté mercredi 19 février des médias officiels iraniens quelques heures après avoir fait état des deux premiers cas avérés en Iran de contamination par cette épidémie.
Il s’agit des premiers cas connus, au Moyen-Orient, de décès de patients atteints du virus COVID-19, qui a causé la mort de huit personnes en dehors de la Chine continentale: un en France, deux à Hong-Kong et en Iran, un au Japon, un aux Philippines et un à Taïwan.
« Malheureusement, [les] deux [patients testés positifs au virus] sont décédés dans une unité de soins intensifs du fait de leur âge avancé et d’un système immunitaire défaillant », écrit l’agence officielle Irna en citant Kianouche Jahanpour, porte-parole du ministère de la Santé.
Selon le Club des jeunes journalistes (YJC), agence dépendant de la télévision d’Etat, les deux malades étaient des habitants de Qom, ville sainte à quelque 150 km au sud de Téhéran, et n’étaient pas connus pour avoir voyagé à l’étranger.
L’un des deux était un ancien combattant et avait été victime d’armes chimiques utilisées par Bagdad pendant la guerre entre l’Irak et l’Iran, selon Irna.
Cité quelques heures plus tôt par Irna, M. Jahanpour avait indiqué que les deux premiers cas avérés de contamination en Iran avaient été diagnostiqués à Qom.
« Des équipes ont été dépêchées sur place après avoir reçu ces signalements, et (…) les cas suspects ont été isolés et testés », avait-il ajouté, indiquant que « sur l’ensemble des échantillons envoyés, un laboratoire a testé deux d’entre eux positifs au coronavirus il y a quelques minutes ».
D’après la même source, des tests complémentaires sont en cours sur ces deux cas et les résultats finaux seront annoncés « dès que possible ».
Source: Avec AFP