Damas et Ankara n’ont évidemment pas l’intention de s’engager dans une confrontation directe sur le sol syrien, estime dans un entretien à Sputnik le politologue turc Oytun Orhan.
La probabilité d’un affrontement direct entre troupes turques et syriennes est proche de zéro, estime le politologue turc Oytun Orhan, alors que Damas envoie ses forces dans le nord-est du pays, théâtre de l’offensive lancée par Ankara.
«Dans le contexte actuel, aucune des deux parties n’a l’intention d’ouvrir la boîte de Pandore et de s’engager dans une confrontation directe», avance M.Orhan.
Par ailleurs, il souligne l’importance de la présence militaire russe dans la région en question et juge que la Russie a «renforcé davantage ses positions en Syrie après le retrait des Américains».
«Elle ne permettra pas qu’une confrontation se produise entre les forces armées turques et syriennes», insiste l’expert.
Quelles perspectives pour un dialogue Damas-Ankara?
D’après le politologue, au cours des «huit ou neuf dernières années», une méfiance mutuelle s’est érigée entre la Turquie et la Syrie.
«Les liens ont été complètement coupés, et il faudra du temps pour les rétablir […]», rappelle M.Orhan, qui dit «que ce processus avance peu à peu.».
Selon lui, si des progrès sont atteints en matière de règlement politique en Syrie, Ankara et Damas seront en mesure de reprendre contact sur la base du protocole d’Adana conclu en 1998.
Le document en question avait été signé pour mettre fin à une crise entre Ankara et Damas provoquée par la présence en Syrie du chef du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) Abdullah Öcalan et de bases du groupe considéré comme une organisation terroriste en Turquie.
Source: Sputnik