Le Premier ministre pakistanais Imran Khan a affirmé mardi avoir été chargé par Donald Trump d’une médiation auprès de l’Iran pour faire baisser les tensions.
« Trump m’a demandé si nous pouvions contribuer à une désescalade de la situation et peut-être obtenir un nouvel accord » entre les Etats-Unis et l’Iran, a déclaré le responsable pakistanais à des journalistes à l’ONU, après avoir rencontré séparément le président américain et le chef d’Etat iranien, Hassan Rohani.
Sur la route menant à New York, « je me suis arrêté en Arabie saoudite en raison des attaques contre leurs installations pétrolières », a raconté Imran Khan. « J’ai parlé avec le prince héritier d’Arabie saoudite Mohammed ben Salmane et lui aussi m’a demandé de parler au président iranien », a-t-il ajouté.
« Nous essayons de faire de notre mieux » au sujet de cette médiation. « C’est quelque chose en cours, donc je ne peux pas en dire plus », a précisé le Premier ministre pakistanais.
Aux Etats-Unis, Imran Khan a dit avoir « immédiatement parlé avec le président Rohani », le lundi 23 septembre, « après avoir rencontré le président Trump ». « Je ne peux pas en dire davantage maintenant à part que nous essayons et nous intervenons » pour faire baisser la tension, a-t-il enfin indiqué.
Interrogé sur cette médiation, Donald Trump a toutefois prétendu qu’il s’agissait d’une initiative du chef du gouvernement pakistanais.
« Il aimerait faire ça, et nous avons une très bonne relation donc il y a une possibilité que cela se fasse », a-t-il dit. « En fait c’est lui qui me l’a demandé, je pense que ce serait une bonne idée de se rencontrer, nous sommes ici, tous à New York, et nous avons le temps », a-t-il ajouté.
Selon ses allégations, les dirigeants iraniens « voudraient négocier ». Mais ils n’ont pas encore accepté » une rencontre au plus haut niveau, a-t-il déploré.
Le Pakistan a traditionnellement de fortes relations avec l’Arabie saoudite mais il maintient aussi des liens avec l’Iran. Islamabad est chargé des intérêts consulaires iraniens aux Etats-Unis, en l’absence de relations diplomatiques entre Washington et Téhéran.
Depuis deux jours, les dirigeants de la France, de l’Allemagne et du Japon ont aussi eu des entretiens séparés avec les présidents américain et iranien pour tenter de trouver une issue à la crise.
« Beaucoup de monde voudrait que nous nous retrouvions autour de la même table », a souligné Donald Trump lors d’une rencontre avec le Premier ministre irakien, citant Imran Khan, le président français Emmanuel Macron et la chancelière allemande Angela Merkel.
Source: Avec AFP